Voila, je suis dans un cafe-net à Quchan, c'est la fin du tronçon Iran de mon voyage. Je passerai la frontière à Bajgiran tôt demain matin, pour ne pas perdre de temps sur mes 5 jours de visa turkmène.
Je repars une nouvelle fois d'Iran avec l'envie d'y revenir, et peut-être de repasser voir quelques-uns de mes hôtes, dont certains sont de véritables amis. Et qui sait, peut-être un jour aurai-je le plaisir d'accueillir certains d'entre eux en France...
Le morceau de musique en annexe (ou ci-dessus), c'est un de ceux qu'Ahmad, un de mes premiers hôtes près de Shiraz l'an dernier, m'avait copiés sur mon petit baladeur mp3. C'était le premier morceau que j'avais écouté en roulant sur les hauts plateaux semi-désertiques, entre Tashk et Kerman. Merci pour ce petit cadeau que j'ai beaucoup apprécié. Et merci à tous mes hôtes iraniens.
Je ne suis pas prête d'oublier ma rencontre avec Ahmad : il m'avait doublée en voiture et s'était arrêté pour me saluer. Après quelques minutes de discussion au bord de cette route tranquille, Ahmad et sa femme Hodjat m'ont invitée chez eux. Mais ils habitaient à une trentaine de kilomètres. J'ai remercié Ahmad, mais je lui ai dit qu'avec mon vélo chargé, je n'allais pas vite, et je ne pourrai pas arriver à Abadeh Tashk avant la nuit. Ahmad m'a alors proposé de m'emmener, moi et mon vélo, dans sa petite Peugeot 205. C'était tentant, mais j'avais très envie de profiter encore un peu de cette magnifique journée pour longer le lac salé à vélo. Alors j'ai de nouveau décliné son invitation en disant je passerai le lendemain dans son village. Ce que je ne savais pas encore, c'est qu'Ahmad n'était dans ce village que pour le week-end, en visite chez ses cousins. Alors, il m'a proposé une meilleure solution : il allait emporter mes sacoches pour que je puisse à la fois profiter de cette belle fin d'après-midi, et rouler un peu plus vite pour le rejoindre avant la nuit. Nous avons échangé nos numéros de téléphone, et voilà comment j'ai confié mes 4 sacoches Ortlieb à un automobiliste inconnu !
Cette année, quand j'ai envoyé un SMS à Ahmad le jour du Nouvel-An persan, j'ai été touchée par sa réponse : lui aussi se souvenait très bien de notre rencontre, et il s'était mis au vélo.
J'emporte en sortant d'Iran le souvenir de mes rencontres avec Marjan, Mehdi, Ehsan, Tayebeh, Sayedeh, Saeed-Djafar, Ahmad, Hodjat, Hussein, Moshtabad, Ashgar, Mohamad, Zahra, Mohsen, Akbar, Ali, Farkhad, Rafael, Delila, Shorareh, Saeed, Daoud, Abdollah, Minoo, Farid, Shadi, Parvin, Zaher, Reza, Nassir, Amir, Pouya, Haldi, Ashkar, Parisa, Fariba, Farzaneh, Keyvan, Aram, Massoud, Azar, Pedar, Ali, Milad, Massi, Abolfazl, Farnoush, Ali, Samira, Arash ; et d'autres dont je n'ai pas retenu le prénom, mais dont je me souviens bien : le motocycliste afghan à Sirjan, le gérant de l'internet-café le plus proche de l'hôtel Akavan à Kerman, ma voisine passagère dans le train de nuit Kerman - Yazd, le marchand de tapis zoroastrien et le jeune guide à Yazd, le conducteur de taxi et le marchand de marquetterie à Ispahan, la famille kurde de Shaabyeh, les proches des mariés à Hajj Mamzan, la femme médecin à l'hôtel de Sarab, le motard talysh à Punel, le mécano de Quchan.