Mashhad, veillées d'armes
Par Moi le 8 mai 2015, 10h00 - Iran - Lien permanent
Mashhad est la 2e plus grande ville d'Iran, mais je l'ai trouvée reposante par rapport à Téhéran.
D'ailleurs, il n'est pas si exceptionnel de voir des Iraniens à vélo dans Mashhad, même s'ils sont, comme dans toutes les grandes villes iraniennes, bien moins nombreux que les motos.
Il faut juste éviter de séjourner à Mashhad pendant les grandes fêtes de pèlerinage.
Outre la quantité de safran disponible au bazar, les 2 spécificités de Mashhad sont l'ensemble mausolée + mosquée Imam Reza, et le consulat turkmène.
Le mausolée Imam Reza, relativement peu connu des touristes occidentaux, est le plus grand site de pèlerinage des musulmans chiites, et une des plus grandes mosquées du monde. Les touristes ici viennent plutôt d'Iran, de certains Emirats Arabes, d'Iraq, et du Pakistan.
Le consulat turkmène, lui, attire une concentration relativement élevée de cyclo-voyageurs ou autres routards occidentaux occupés à attendre leur visa de transit. Ainsi, dès le premier de mes 3 passages au consulat, j'ai rencontré 5 cyclistes : Pere le Catalan que j'avais vu à Tabriz, Kim le Coréen, Alexia et Daniel de Bruxelles, et Maxime alias le cyclochard, un autre francais. Tous en route pour le Pamir. Dès qu'on a nos visas en fin d'après-midi, on part se préparer : révision du vélo ou du matelas auto-dégonflant, achat de ravitaillement, lessive, affinement de la feuille de route, repos...
Nous quitterons tous Mashhad dans les 24 ou 48 heures, avec chacun notre visa de transit de 5 jours, mais nous ne ferons pas route ensemble : soit nous sommes décalés de 24 h, soit nous ne passons pas par le même poste-frontière. La rigidité de l'administration turkmène ne nous permet pas de fantaisies : dates et postes-frontière d'entrée et de sortie sont inscrits sur nos visas. Et on sait que si on s'écarte de la route de transit correspondante, on sera rapidement repérés (un vélo avec 4 sacoches Ortlieb ne passe pas inaperçu dans le coin) et remis sur les rails au premier poste de police en chemin. Le gouvernement turkmène contrôle tout, sauf le sens du vent. S'il pouvait, il le ferait souffler du sud et nous donnerait seulement 3 jours.