Après les 3 cols "40 ans du Kyrgyzstan" (3550m), Taldyk (3615m) et Chyrtchyk (2388m), il n'y a plus qu'une longue descente en pente douce pour arriver à Osh.
On commence par rouler dans des alpages où les coins de bivouac *** ne manquent pas, mais il faut parfois les partager avec des yourtes, et donc courir le risque de boire le kymyz (lait de jument fermenté dans des outres en plein soleil).
Les troupeaux de chevaux, vaches, moutons et chèvres ont remplacé les yaks. Puis viennent les villages agricoles, avec des arbres fruitiers (surtout pommiers et abricotiers).
Ces dernières journées de route sont jolies. La vallée de Gultcha est très colorée.
La route est bonne, faut juste se réhabituer à la chaleur, et à ne pas rouler au milieu car il y a plus de circulation que dans le Pamir. Et retenir sa respiration quand on est doublés par des camions de charbon, pour ne pas avaler trop de poussière...
Au sommet du dernier col, un chauffeur de marshroutka m'a offert 2 succulentes pêches blanches que j'ai avalées dès qu'il a eu le dos tourné, et un pain que j'ai à peine goûté car il m'en restait encore un sur les 2 que Baboy m'avait donnés au col Uy Buluq...
Enfin, un peu avant Osh, on roule entre 2 rangées de stands de fruits et légumes: tomates, concombres, melons, pastèques, abricots, pêches,...
A Osh, j'ai commencé par faire une sieste géante dans une des guesthouses recommandées par des cyclo-voyageurs croisés dans le Pamir (Bayana, sur Prospekt Lenin), puis j'ai visité des restaurants, le parc, et le bazar.
Etonnant : le bazar est un énorme empilement de containers qui servent de boutiques. Je n'en avais encore jamais vu autant à la fois, sur 2 étages !
Une allée du bazar concentre les containers de souvenirs et divers produits artisanaux typiquement kyrgyzes, en particulier des objets en feutre (couvre-chef, tapis, chaussons,...).
On y trouve aussi des instruments de musique traditionnels, dont un instrument à percussion en bois qui imite le bruit des sabots de cheval.
Avec l'aide de ma voisine de chambre Monica, une cycliste roumaine qui termine son voyage au Kyrgyzstan en marshroutka suite à la rupture de son porte-bagages, je récupère au bazar quelques cartons pour emballer mon vélo.
Voilà, j'ai encore un énorme stock de photos à trier et des souvenirs plein la tête. Demain, je prends l'avion à Osh. Mes grandes vacances sur la route de la soie sont terminées...