Equipement : accessoires vélo

Je vous passe en revue, dans un ordre arbitraire, et sans prétendre à l'exhaustivité, les principaux équipements ou accessoires que j'avais emportés sur ou pour mon vélo. Pour plus de détails sur >> le vélo lui-même, c'est par là.

Départ après bivouac au cap Ukhan (lac Baïkal), mar. 2016

Cette page porte sur : sacoches et sacs ; alimentation électrique ; compteur et navigation ; dépannage et petit outillage ; transport d'eau ; équipement du cycliste (chaussures, cuissard...)

Si vous avez des remarques ou questions à ce sujet, la fonction "Commentaire" n'est pas prévue en bas des pages de la présente rubrique, mais vous pouvez participer là :

>> Préparation de la monture.

Chick Corea & Herbie Hancock : "Maiden voyage"

A propos, une question que je n'avais pas pensé à aborder : et si on a besoin d'accessoires ou de pièces détachées en route ?

Réparation d'une crevaison, avec l'aide de la police géorgienne

On ne trouve pas grand chose, voire quasiment rien, pour les vélos, au-delà de la Turquie, sauf dans quelques grandes villes. Mais tout ce qui est nécessaire à l'entretien courant d'un vélo, y compris avec un choix de grandes marques allemandes, japonaises ou taïwanaises, peut se dénicher :

  • à Istanbul : j'avais repéré quelques boutiques et ateliers vélo près de la gare Sirkeci.
  • à Téhéran : un de mes hôtes m'avait fort judicieusement conseillé les rues du quartier Gomrok voisines de la place Razi. On y trouve une concentration étonnante de minuscules boutiques d'accessoires et pièces pour vélos et cyclomoteurs. On trouve aussi des pièces et accessoires de base dans d'autres grandes villes iraniennes, mais avec moins de choix.
  • à Almaty : je n'ai pas vu de concentration de magasins vélo, mais je suis passée dans 2 ou 3 boutiques vélo & sports de nature bien achalandées. Je n'ai pas noté leurs adresses, mais de mémoire, il y en avait une dans une rue parallèle juste à l'est de l'avenue Seyfullah, proche de la station de métro Raymbekova, et 2 autres plus à l'est ou au sud.

A Bishkek, Osh, Tashkent et Dushanbe, je n'ai pas cherché, mais on doit trouver un minimum de pièces ou accessoires de base, voire mieux au Kyrgyzstan car plusieurs agences de Bishkek ou Osh proposent de petits treks avec location de VTT. Ailleurs, au fin fond des vastes steppes d'Asie centrale, ou dans les montagnes du Pamir, ce sera "système D". Les carrossiers peuvent au besoin ressouder une patte ou un tube acier ; et les échoppes de réparation de pneus de voitures & camions ne voient aucun problème à dépanner aussi des pneus de vélos.


Sacoches et rangements

J'ai une remorque légère monoroue Beez, mais j'ai préféré partir avec seulement des sacoches. C'est plus facile à manier dans les passages de gué, et quand je dois charger dans un train, bus ou marshroutka. Autres différences moins essentielles : avec des sacoches, on peut ranger séparément ce qui doit rester sec et ce qui risque d'être humide ; mais on doit organiser la répartition pour équilibrer les poids si on veut que le vélo reste agréable à conduire.

Ma tenue de route en Iran : gilet fluo XL et buff fluo en guise de hijab

Mon vélo était équipé d'origine avec 2 porte-bagages acier CroMo. Cadre et fourche comportaient des œillets de fixation pour un Tubus Cargo à l'arrière, et un surbaissé Tubus Duo à l'avant.

J'avais 5 sacoches Ortlieb : 2 grosses sacoches arrière étanches à rabat, 2 petites sacoches avant étanches à fermeture enroulée, et une sacoche de guidon. Pour distinguer mes sacoches, j'avais mis un mini-mousqueton ou une tirette en cordelette de couleur différente sur chacune.

D'autres marques proposent de bonnes sacoches étanches, Vaude ou Crosso par exemple, pour ne citer que des marques de l'Union Eropéenne, mais les fixations sont un peu plus solides chez Ortlieb. Et si j'en crois quelques retours d'expérience sur 2 forums cyclo, la solidité semble globalement moins bonne pour les séries récentes de sacoches Vaude.

J'ai préféré une couleur discrète pour les sacoches (noires ou grises) car j'en utilise parfois une comme "sac à main" quand je fais du shopping. Quand je voulais être voyante sur route, je déployais un gilet fluo XL. Mais oui, taille XL : il me descendait en-dessous des fesses et pouvait donc me servir de "manto" sur les routes iraniennes !

Ma monture lors d'une pause le long de la M41, dans la région de Tavildara

Mes sacoches arrière ont chacune une petite poche en filet sur l'extérieur : très pratique pour faire sécher le petit linge en route. J'avais emporté quelques petits sacs en nylon (étanche ou non, 1, 2 ou 4 litres ) pour ranger de la bouffe et divers petits objets dans les sacoches.

Gare Sirkeci, Istanbul. J'attends un autre chat pour équilibrer mes sacoches.

L'optimisation du rangement a rapidement convergé vers :

  • sacoche arrière 20 l : couchage, vêtements à garder secs, un peu de bouffe consommable sans cuisson et ne risquant pas de fuir (pain, fruits secs, kurut...).
  • 2e sacoche arrière : vêtements supportant ou risquant d'être mouillés, gaz, un peu de bouffe risquant de dégouliner (légumes et fruits frais, yaourt, pastèques...).
  • sacoche avant 12,5 l : réchaud qui pue l'essence, outils, pharmacie, chargeurs.
  • 2e sacoche avant : popote, filtre, petite trousse de toilette, un peu de bouffe à cuire, clé de 15.

Entre Tabriz et Ardabil. Mon hôte essaie mon vélo pendant que je déguste sa brochette

  • sacoche de guidon (Ortlieb 8 litres, étanche) : en fait, pas au guidon. Elle était clipsée à une petite plate-forme sur mesure, c'est plus stable. Les boutons pression étaient un peu pénibles à ouvrir/fermer : Ortlieb les a remplacés par une fermeture à aimant sur les modèles plus récents. Porte-carte clipsé sur la sacoche de guidon : je n'ai pas trouvé ce porte-carte Ortlieb très pratique, et il s'est progressivement déchiré en cours de route. Contenu de ma sacoche de guidon : appareil photo, lampe frontale, téléphone(s), lunettes, boussole, petites bricoles (Opinel, stylo, petit carnet, lecteur mp3, anti-histaminiques, bouchons d'oreilles...). NB : l'appareil photo n'était pas directement posé dans la sacoche de guidon, il avait son petit sac photo matelassé.

Excursion dans les dunes de Rigan, au sud de Bam

  • petit sac à dos léger (Exped 25 litres, 280 g, étanche) sanglé sur le porte-bagage arrière : tente, vache à eau vide, et au début du voyage, moufles et surchaussures. Si je repliais la tente mouillée, je pouvais sangler la toile sur le sac au lieu de dans le sac. Super pratique, il me servait aussi de "sac à main" en ville, ou pour les petites excursions quand je laissais vélo et sacoches sur place à une étape.
  • petite poche pour passeport, CB et argent liquide, souvent portée sous les vêtements (ceinture ou tour de cou au choix). Je recommande d'avoir une seconde poche de ce type, rangée discrètement ailleurs, avec une autre CB, une copie de passeport + visas, et une petite réserve de billets €.

Variante pour les treks vélo + marche

Ce n'était pas le cas pour ce voyage de 6 mois, mais je fais parfois un peu de rando à pied avec bivouac en montagne au cours d'un voyage à vélo. Il m'est même arrivé une fois de partir en emportant chaussures de rando-alpinisme, piolet et crampons, pour un beau petit trek dans les Tian Shan.

Chon Ashuu, 3822m : col d'accès à la vallée du glacier Enylchek. En face, les Tian Shan à la frontière Kyrgyzstan-Chine., juil. 2013

Dans ce cas, je remplace une des 2 sacoches arrière par un bon sac à dos étanche que je sangle au porte-bagages. Mon sac Ortlieb Elevation Pro n'est plus commercialisé, dommage : sac de 32 litres, textile étanche et solide, sac assez confortable et pratique à sangler grâce à sa ceinture amovible. On trouve des équivalents chez quelques autres fabricants, par exemple ce sac Exped Mountain Pro ou ce sac Ortlieb Gear Pack.

J'emmaillote le sac à dos dans un gilet fluo pour que la partie matelassée qui ira sur mon dos reste à peu près propre. Bien sûr, c'est quand même moins pratique qu'une sacoche, car il faut débrider 1 ou 2 sangles pour accéder au contenu du sac : j'y range donc du matériel qui ne devrait pas servir en cours de journée (tente, matelas,...). Mais c'est bien plus confortable pour la marche qu'une sacoche de vélo à dos rigide théoriquement convertible en sac à dos.

Avec sac à dos étanche Ortlieb à la place d'une sacoche. Parc national de Mavrovo, Macédoine

Alimentation électrique de mes jouets

J-2 : cablâge dynamo - chargeur

  • Dynamo Dymotec S12 de Busch & Müller. Elle produit 12V 6W, contre 6V 3W pour les dynamos standard. La puissance nominale est atteinte vers 10 km/h, au-delà un limiteur écrête la sortie. J'ai fait ce choix à cause des 7,2V des batteries Li de mon appareil photo. Je l'avais installée à l'arrière (pas assez de place devant) et j'ai tiré un fil électrique dans les petits passages prévus à cet effet de mon cadre sur mesure.

Attention, la rondelle caoutchouc sur le galet de la dynamo s'use vite si l'alignement et la force d'appui ne sont pas réglés très soigneusement. Mais on peut facilement emporter 1 ou 2 galets de rechange. Si c'est bien réglé, le frottement est vraiment faible, et ça roule sans problème même sur un pneu sans bande striée sur le flanc.

Cette dynamo Dymotec S12 n'est malheureusement plus au catalogue chez Busch & Müller ; et hélas, je ne connais aucune autre dynamo 12V. Il existe par contre un bon choix de dynamos 6V haut rendement, en dynamos de moyeu (SON = Schmidt Original Nabendynamo, Shutter Precision, le haut de gamme de Shimano,...), ou même une dynamo sur jante Velogical. L'adaptateur-chargeur E-Werk en cours de montage sur le tube de direction Et depuis, j'ai appris en lisant plus attentivement les notices techniques Busch & Müller que l'adaptateur E-Werk (voir § suivant) peut délivrer 12V en sortie même avec une dynamo 6V en entrée : ouf, il restera possible de recharger des batteries d'APN reflex à partir d'une dynamo !

  • Adaptateur-chargeur E-Werk de Busch & Müller : facile à régler en tension et en courant, boîtier étanche. Attaché sur le tube de direction.

J'ai rechargé mon smartphone ou mon lecteur mp3 en roulant quand je n'avais pas de prise secteur pendant plusieurs jours. Pour une batterie au standard USB, je chargeais environ 300 mAh par 20 km sur route à peu près plate. Bref, ça marchait bien, mais pour info, Fred & Svetlana, cyclo-voyageurs partis de Grenoble fin 2015 sur leur tandem, ont eu de petits soucis avec les connecteurs du E-Werk : ils les ont changés pour bien profiter des performances du boîtier.

Mon attirail chargeur(s) + connectique Le chargeur universel pour batteries d'appareil photo (APN), appareils USB et piles rondes AA ou AAA avait un peu de jeu mécanique au niveau des pinoches de contact (même en tenant la batterie avec un bout de chambre à air utilisé comme élastique), donc j'avais des faux contacts dès que le vélo était un peu secoué.

Il faudra que je me bricole un petit boitier sur mesure pour connecter la batterie d'APN au chargeur. En l'état, je n'ai utilisé ce chargeur que sur secteur, dans les maisons de mes hôtes, gîtes ou hôtels.

NB : il charge un peu moins bien que le chargeur d'origine Leica. Le témoin de fin de charge s'affiche relativement vite, mais ensuite la batterie tient moins longtemps que si elle avait bien été chargée à bloc.

Compteur(s), repérage et navigation

J'étais partie avec une carte d'Europe des voies ferrées, 2 cartes Iran et Asie centrale éditées par Reise Know How, et la carte topographique Nord Tadjikistan de Markus Hauser, lisible et fiable. Je me suis fait livrer les 2 cartes Sud Tadjikistan et Pamir à Dushanbe. Ces 3 cartes du Tadjikistan sont éditées par Gecko Maps.

D'où venez-vous ? Et où allez-vous ?, fév. 2015

J'avais initialement prévu de renvoyer les cartes dont je n'avais plus besoin, mais il m'est plus souvent arrivé d'en donner en route ou d'en perdre. Par chance, j'ai pu retrouver une carte Pamir de Markus Hauser à l'office du tourisme de Khorog !

Je n'utilisais que très très rarement le GPS de mon smartphone, je le trouve trop gourmand en batterie. Mais j'ai fini par installer l'appli maps.me, et téléchargé quelques cartes pour les consulter hors connexion ; parfois ça dépanne, en particulier en entrée/sortie de ville. Pour la cartographie en montagne, mieux vaut installer une appli comme OruxMaps, OsmAnd ou AlpineQuest, mais je ne l'avais pas encore fait (je n'avais acheté mon smartphone que peu de temps avant mon départ, c'était tout nouveau pour moi...).

Enfin, avant de partir j'avais consulté des cartes topo à plus petite échelle que la Markus Hauser : les vieilles cartes de l'ex armée soviétique traînent sur quelques sites web comme (entre autres) mapstor.com où c'est payant, ou vlasenko.net où c'est encore gratuit mais incomplet, et pas toujours facile d'y trouver ce qu'on cherche. Compteur-altimètre-montre-thermomètre Pour info, j'avais aussi téléchargé quelques plans et cartes dans ma liseuse : je ne recommande pas, ce n'est pas pratique, mais alors pas du tout !

J'avais une boussole et un compteur-altimètre à fil. J'évite les compteurs sans fils en voyage : ils ont besoin de 2 piles différentes, dont une qui risque de se vider très rapidement si on immobilise le vélo avec l'aimant en face du capteur-émetteur.

Pendant les 2 premiers mois, c'était mon VDO MC1.0 à fil, fiable, et pas trop mauvais comme altimètre. Il était plutôt bien conçu pour un objet à N>>3 fonctions et 3 boutons.

Je l'ai perdu en route, il a dû tomber de ma sacoche de guidon pendant une excursion sans vélo. Par chance, j'ai trouvé un compteur-altimètre à Téhéran, dans une des boutiques vélo de Gomrok, tout près de Razi square : Compteur-altimètre-montre-thermomètre c'était un Sigma BC 14.12. Il marchait assez bien aussi, mais j'ai détesté sa furieuse tendance à se remettre à zéro intempestivement.

J'ai racheté un VDO M4 WR (modèle qui remplace le MC1.0) à mon retour. J'ai l'impression qu'il a tendance à sous-estimer un peu les dénivelés ( ≤ 5% ) mais fonctionne bien. Il est plus compact que son prédécesseur, et assez bien conçu pour ses N>>3 fonctions et 3 boutons.

Quand on veut lire heure et kilométrage, il faut tout faire défiler, mais c'est le cas sur tous les compteurs compacts où l'affichage reste lisible, et j'aime bien avoir un compteur compact (je le trimballe dans ma poche comme montre-altimètre quand je suis à pied).

"Consommables" du vélo


  • Chambres à air : j'ai eu après environ 3 mois des crevaisons à répétition (4 petits trous en 8 jours) sans cause apparente, qui ont cessé dès que j'ai remplacé mes chambres XLC par des Schwalbe. Je suis partie avec des pneus neufs Schwalbe Marathon Mondial, sans pneu de rechange. 2 crevaisons "normales" en 6000 km. J'ai permuté pneu avant/arrière après environ 4000 km.
  • Patins de freins : changement à 3500 km environ, y avait grand besoin. Les suivants étaient bons à changer après 2500 km car j'avais plus de pistes dans la deuxième moitié du voyage. J'ai consommé tout mon stock (2 patins complets + 4 cartouches) en 6000 km.
  • Chaîne : détendue, changée à 3500 km. Elle avait souffert (neige fondante salée en Iran, routes poussiéreuses ensuite), et je n'ai pas été très très soigneuse : je ne l'ai nettoyée et lubrifiée qu'une fois en route, juste avant ma traversée du Turkménistan. La 2ème chaîne a été cassée dans le transport par avion au retour.

La future ex route du col Shakhristan était très poussiéreuse

  • Rayons : j'avais 4 rayons avant et 4 arrière, ils n'ont pas servi. Mais la roue arrière avait besoin d'un resserrage en fin de parcours.
  • Câbles : j'avais un câble de frein arrière et un câble de dérailleur, je n'en ai pas eu besoin. Je n'avais pas pris de gaine de rechange, mais il arrive qu'elles souffrent dans les coffres ou sur galerie de toit.
  • Quelques vis, écrous et rondelles. Il faut vraiment penser à resserrer les boulons régulièrement et fréquemment. J'ai perdu 3 fois des vis de porte-bagage sur les "routes" ou pistes d'Ouzbekistan et Tadjikistan.

La 3e fois, je ne m'en suis pas aperçue tout de suite : le porte-bagages avait du ballant pendant une descente sur une piste bien cabossée et avec "tôle ondulée", c'est ce qui a provoqué la fissure de la fourche autour de la soudure de fixation de l'œillet du porte-bagage avant.

Outillage et dépannage

Fissure de la fourche juste avant soudure : il était temps

  • Pompe bien sûr, et embout adaptateur Schraeder/Presta pour pouvoir gonfler mes pneus dans les stations service, et pour pouvoir utiliser n'importe quel type de chambre à air.
  • Nécessaire à crevaisons : 3 démonte-pneu, rustines, colle, grattoir en papier de verre. J'avais 2 chambres à air de rechange, mais pas de pneu ; ça a fait.
  • Outils de base : clés allen 3 à 6, clés plates 8 et 10, clé à rayons, clé en étoile pour poignée Rohloff, petite pince coupante, petite pince multiprise, dérive-chaîne compact, tournevis à manche court, tube-entretoise pour transporter le vélo roue avant démontée sans risque d'écrasement de la fourche. J'ai besoin de peu d'outils différents pour la plupart des réparations courantes, et je préfère emporter de "vrais" outils plutôt que des multi-outils qui, à l'usage, sont souvent trop peu ergonomiques. Le fait que plusieurs clés sont assemblées sur un unique manche large empêche parfois d'accéder à certaines vis ou écrous, ou de les serrer correctement.
  • J'ai emporté une simple clé plate de 15 en guise de clé à pédales : c'était limite... Mais bon, les rares fois où j'avais à démonter une pédale, c'était pour embarquer dans un taxi, une marshrutka ou un avion : je pouvais demander de l'aide à plus costaud que moi.
  • kit "petits dépannages" pour vélo, sacoches, chaussures,... : 2 petits tubes de colle du type Super Glue et Seamgrip, quelques dizaines de cm de bande adhésive renforcée (Ductape ou équivalent chez 3M, Scotch ou autre), un peu de petit fil de fer gainé plastique, quelques mètres de cordelette (nylon et dyneema), des colliers rilsan de diverses tailles et 1 ou 2 colliers serflex.

Alimentation en eau du moteur

Bidon pour l'essence sous le cadre, bidon pour l'eau sur le tube de selle, et... une bouteille de Bourgogne sur le tube diagonal (petit cadeau à livrer à mes amis bulgares), mar. 2015

Porte-bidons

Du fait de ma petite taille, le maximum que j'ai pu caser est :

  • 1 porte-bouteille alu, pour bouteille 1 à 1,5 l sur le tube diagonal,
  • 1 porte-bidon plastique pour bidon métallique sur le tube de selle (bidon "vélo" 750 ml, ou gourde thermos inox 500 ou 750 ml)
  • 1 porte-bidon inox pour petite bouteille d'essence 600 ml sous le tube diagonal. Le porte-bidon du dessous a cassé 2 fois lors du transport du vélo dans des coffres de taxi (le vélo était à cheval entre intérieur et extérieur du coffre, le rebord appuyait sous le cadre).

Le grand porte-bouteille BBB est très bien, mais a un petit défaut de conception : on ne peut pas modifier le réglage de la bague de maintien en haut sans le dévisser du support. J'avais pensé remplacer cette vis BTR par un écrou à tête hexagonale pour pouvoir la serrer/desserrer avec une clé plate, mais ça ne suffit pas, à cause de la forme de la pièce filetée.

Traversée du Karakum. Avant les dromadaires, les panneaux.

Stock pour le bivouac ou zone aride

J'avais 2 vaches à eau de 4 l : quand elles n'étaient pas vides, j'en accrochais une au cintre, calée entre cintre et support de la sacoche de guidon. L'autre idem ou sanglée sur le porte-bagages, sous le petit sac à dos.

Markansu, large vallée désertique entre les cols Uy Buluq et Kyzyl Art

Interfaces homme/machine : pieds, popotin, mains

Je roule depuis longtemps avec des pédales mixtes : une face sans cale, une face Shimano SPD. Avec mes solides pédales Shimano SPD-M324, Cattin m'a conseillé de monter des cales SH56, et il a très bien fait. Elles déclenchent plus facilement, on peut sortir le pied par le côté ou par devant, ça évite des chutes à basse vitesse.

Mes chaussures Northwave Mission à cales SPD SH56 + semelles Vibram J'avais 2 paires de chaussures :

  • chaussures cyclo assez polyvalentes, à semelle Vibram et cales SPD Northwave Mission. Chaussures bien adaptées à mon pied, pas aussi confortables que des vraies chaussures de marche mais conviennent pour de petites randos à pied à la journée. Attention, sous une bonne averse, même avec surchaussures imperméables, l'eau s'infiltre par les trous de fixation des cales. Ces chaussures ne sont plus au catalogue chez Northwave, dommage (le modèle équivalent chez Shimano ne convient pas à mon pied). J'en ai vite racheté une paire qui traînait dans un stock, mais ma première paire est en fin de vie. Actuellement, ce qui s'en rapproche le plus chez Northwave est le modèle Escape Evo ; la semelle n'est plus en Vibram, et les orteils y sont très légèrement plus à l'étroit.
  • sandales à semelle dessous Vibram / dessus cuir : il y en a de bien confortables chez Lizard. Ca, c'était mes pantoufles, pour m'aérer les pieds par temps chaud, passer les gués, ou me promener à pied. Le dessus cuir de la semelle atténue beaucoup les odeurs de transpiration. Quand il est encrassé, je le nettoie de temps en temps à la brosse et au savon.

Bain de pieds dans l'eau gazeuse de Badab e Surt

La paire que je n'avais pas aux pieds était sanglée sur le dessus des sacoches avant si je manquais de place dedans (par exemple, quand je transportais une pastèque offerte par un paysan tadjik...)

J'avais prévu de remplacer les sandales par des chaussures de rando légères pour le Pamir, mais l'accident de ma première de cordée sur la route juste après Dushanbe m'a conduite à renoncer aux projets de trek dans les hautes vallées non carrossables du Badakhshan.

Pour serrer le bas de pantalon, j'ai des pinces à vélo en tissu + velcro, je les trouve beaucoup plus confortables que les "slap wrap". Autoportrait (détail)

Je portais généralement un petit cuissard cycliste, court et léger, sous un bermuda ou pantalon "rando/trek". C'est beaucoup plus facile que de s'exhiber en tenue moulante dans les pays où il y a peu de cyclistes et pas de femmes en shorts.

Etudiante iranienne ravie d'essayer mon vélo autour d'une place centrale de Yazd

Pour la selle, j'ai repris une Italia Lady Gel Flow comme sur mon premier vélo Cattin. Je suis bien dessus, même sans "rodage", donc je n'ai pas essayé de luxueuse selle en cuir. Mais peu importe que cette selle me convienne : ce qu'il vous faut, c'est une selle adaptée à votre popotin, comme des chaussures adaptées à votre pied...

J'avais des mitaines cyclistes d'été avec un petit renfort gel sous la paume, mais finalement, je les portais peu en-dehors des grandes descentes : ça vaut le coup de choisir de bons manchons en mousse haute densité pour enrober le guidon.

Autres accessoires

  • Antivol : j'avais un antivol Abus Bordo pliant à code. Surdimensionné pour l'Iran en les -stan, où le risque de vol est faible, mais je l'avais en stock, et au moins j'étais tranquille même quand je laissais le vélo dans un train ou dans les rues des grandes villes, y compris de nuit parfois. J'ai abandonné cet antivol de 1 kg à Dushanbe pour m'alléger. Dans le Pamir je n'avais qu'un antivol "symbolique", un câble de petit diamètre.

J'ai racheté un antivol pliant Abus Bordo depuis mon retour du Pamir

  • Quelques autres objets (cartes, un livre de poche, une liseuse toute neuve qui n'a pas survécu à ce voyage, des chiffons en microfibre, sous-vêtements, euros...) étaient dispersés dans diverses sacoches.
  • __Sangles à boucle métallique légères. Elles remplacent avantageusement tendeurs et cordelettes : bon rapport qualité/poids, polyvalentes, pratiques à serrer / desserrer, et ont moins tendance à vous sauter au nez ou dans vos rayons. J'en avais 8 au départ, 6 à l'arrivée, de diverses tailles (largeur 10 ou 20 mm, longueur 1 à 2m50). Elles m'ont souvent servi : de ceinture, ou pour arrimer la tente à des blocs, ou pour attacher le vélo dans ou sur un véhicule (train, bus, taxi,...), ou un sac sur sur le porte-bagages...

On pourrait peut-être mettre un troisième vélo dans le coffre ? Taxi Obigarm - Dushanbe

  • Quelques attaches et petites sangles à boucle en velcro, qu'on peut trouver dans les boutiques de ski de rando, ou pour le plus petit format, dans les magasins de bricolage au rayon des serre-câbles électriques. Leurs missions : empêcher la pompe de sortir de son support (j'en avais perdu une en manœuvrant en ville lors d'un précédent voyage), maintenir le couvercle sur la popote, maintenir la tente roulée avant de l'enfourner dans son sac, refermer les sachets de nourriture entamés (pâtes, flocons d'avoine...). En gros, ça remplace des élastiques, en + durable et + polyvalent.

Publié le 2 oct. 2016 par Moi

Annexes