Le cratère de Darvaza est l'œuvre de géologues soviétiques. En 1971, pour réduire le risque d'intoxication du village voisin suite à l'effondrement d'une galerie minière, ils ont mis le feu à la fuite de gaz. Et depuis ça brûle sans discontinuer.
Le site est impressionnant de nuit. L'éclairage au gaz produit un cône rougeoyant au-dessus du cratère, des papillons de nuit viennent s'y suicider, et les courants d'air chaud nous obligent parfois à reculer de quelques mètres.
Pour les photos, c'est bien aussi d'y être aux heures de coucher et lever du soleil. Vous pouvez trouver ces horaires en fonction de la date dans toutes les régions du monde sur quelques sites spécialisés, dont 2 indiqués ici : "Décalages horaires".
Le cratère est à environ 4 km à l'est de la route à vol d'oiseau. Quand je suis arrivée sur le bord ouest du cratère, mon GPS indiquait latitude 40.25273 Nord, longitude 58.43870 Est.
La majorité des touristes y accèdent par une piste qui part au NNE entre 2 intersections plus visibles : le bout de route qui part à l'est vers le gaz kombinat, et la piste qui part à l'ouest vers la halte ferroviaire d'Içogüz. Ca se situe un tout petit peu au nord de la borne 259 quand on roule dans le sens Ashkabad - Konye Urgentch. Attention, il y a des tronçons ensablés, seuls passent les 4x4, et les motos turkmènes. Et il y a plusieurs pistes voisines qui ne vont pas toutes au cratère.
Avec Matthieu et Renaud, on a préféré couper à pied depuis la 1ère tchaïkhana, un peu moins de 1 km au nord du pont où la route passe par-dessus la voie ferrée, direction ENE indiquée par Edik. Mes acolytes avaient un bon navigateur GPS + fond de carte IGN sur leur smartphone, c'était assez facile de se repérer. Plus facile qu'avec la carte topo soviétique, car le site a changé depuis. Le village abandonné est maintenant quasi invisible sur le terrain, il y a un nouveau pont routier sur la voie ferrée entre l'ex village et les 3 tchaïkhanas, et il y a plus de pistes (pas très carrossables mais bien visibles) que sur cette carte.
Pour nous, le seul obstacle était un énorme remblai sur lequel est juchée la voie ferrée après sa bifurcation NNE vers Dashoguz. Il faut contourner ce talus par le nord ou le sud, et se recaler ensuite sur la trajectoire directe. Au retour, c'est facile, une boussole suffit. Il suffit de viser la voie ferrée à l'est, on ne peut pas la rater, et la première tchaïkhana est proche du virage où la voie ferrée s'écarte de la route de Konye Urgentch pour aller vers Dashoguz.
Le bivouac à la belle étoile serait tentant mais mieux vaut être sous tente. Les abords du cratère sont fréquentés par de nombreuses petites bêtes : scarabées, bousiers, araignées (on en a vu une grosse comme ma main), un genre de puce des sables, et peut-être quelques scorpions.
Sur le site un tour-operator a installé quelques tentes pour les groupes organisés, il peut rester des places libres.