Equipement domestique
On trouve sur le web des centaines de page décrivant l'équipement de chacun, alors pourquoi pas moi.
Je me limiterai à quelques commentaires et avis sur ce que j'ai utilisé pour le bivouac et pour mon petit confort, sans proposer d' "étude de marché" prétendant donner "la meilleure" solution. L'optimum dépend des priorités de chacun (choix d'un compromis confort / allègement / prix, et de ce à quoi on tient) , et de où et quand vous allez voyager.
Si vous avez des questions ou remarques à ce sujet, la fonction "Commentaire" n'est pas prévue en bas des pages de cette rubrique, mais vous pouvez participer là :
—> Tri sélectif et départ pour l'aventure
Mon équipement spécifique vélo est détaillé dans ces 2 pages de la rubrique "Boîte à outils" : >> vélo, et >> accessoires.
Dans cette page, vous trouverez des détails sur : tente, matelas-duvet, popote-réchaud, eau (transport et filtration), ravitaillement, vêtements et quelques accessoires, affaires de toilette, pharmacie. Je précise qu'en cas de pépin en cours de route, on trouve des équipements pour camping et bivouac dans les grandes villes comme Istanbul, Téhéran, Almaty, Bishkek et Osh.
Presque tout mon équipement était récent, mais pas neuf. Tout avait été utilisé, donc testé, avant le "grand départ", sauf mon montage dynamo + chargeur, mon gilet en duvet de canard, mes moufles "imperméables" et les semelles intérieures de mes chaussures vélo, que j'ai changées à Istanbul parce que j'avais froid aux pieds.
Ah j'allais oublier un truc neuf, et non des moindres : le cadre de mon vélo ! En effet, j'ai dû changer de cadre suite à bugg + litige avec l'artisan qui avait fabriqué mon deuxième vélo, Vagabonde : voir l'article Préparation de la monture, ou pour plus de détails, la page Equipement : le vélo. Du coup je suis partie avec un vélo Cattin qui m'a donné entière satisfaction.
Tente(s)
Critères de choix
Mes critères prioritaires de choix de tentes sont :
- la structure avec tente intérieure accrochée dans le double toit de sorte qu'on peut aussi bien les monter en même temps (et non pas tente intérieure d'abord puis double toit ensuite) que les séparer. Je trouve ces tentes plus faciles à monter seul quand le vent souffle. Et quand il tombe des cordes, j'apprécie de pouvoir monter rapidement la tente sans mouiller l'intérieur. Ensuite, pouvoir les séparer facilite le séchage.
- la présence d'une abside assez spacieuse pour pouvoir y entreposer sacoches et chaussures sans boucher le passage. Ainsi, j'ai le contenu des sacoches à portée de main sans salir la chambre (mes sacoches sont souvent poussiéreuses ou boueuses), et au besoin je peux me changer ou préparer le casse-croûte dans l'abside.
Après un premier tri sur ces 2 critères, je tiens compte du rapport volume/poids et de la solidité (toile et arceaux), de la qualité de conception et réalisation (facilité de montage, réglage des attaches, fermetures éclair qui coulissent bien), et de la polyvalence (aération modulable, possibilité de monter chambre ou double toit indépendamment, autoportance). Et j'élimine les tentes monoparois : à vélo, on n'est pas à 400 g près, et j'aime vraiment mieux porter 400 g de plus plutôt que de subir la condensation à l'intérieur. NB : je ne parle pas ici de tentes destinées à l'alpinisme, qu'il faut porter dans le sac à dos et qui sont soumises à des conditions plus dures.
Mes tentes
J'ai voyagé avec une Exped Vela Extrem (1,8 kg pour 1 place), puis dans la partie où on devait voyager à 2, une Hilleberg Anjan 3 (2 kg pour 3 places serrées -> catégorie "Ultra Light"). Ce sont 2 très bonnes tentes, bien conçues, résistant bien au vent et à la pluie, et où je n'ai pas été gênée par la condensation sous le double-toit. Chères, mais si on convertit ce prix en nuits d'hôtels économisées, c'est assez vite amorti. Et non auto-portantes : j'avais longuement hésité sur ce point, mais finalement j'ai renoncé à l'auto-portance pour privilégier d'autres critères. Ces 2 tentes peuvent se monter double toit seul, mais je n'utilise jamais cette option car je suis un excellent attracteur de moustiques. Ces 2 tentes peuvent aussi se monter avec le double toit plus ou moins largement relevé et roulé pour mieux aérer.
J'avais choisi une tente 3 places pour 2 personnes, pour éviter que les duvets touchent les parois, et pour une cohabitation plus confortable sur une durée de plusieurs mois.
Bien sûr, comme je me suis retrouvée seule suite au rapatriement de ma coéquipière, c'était largement surdimensionné, mais j'avais déjà renvoyé ma tente 1 place par colis postal de Dushanbe, et la Hilleberg Anjan ne pesait que 200 g de plus que la Exped Vela, ce n'est rien.
Les toits ont généralement une étanchéité suffisante, mais attention au sol des tentes "UltraLight". Il est soumis à des conditions plus difficiles. Ma tente 1 p. Exped Vela a un sol étanche jusqu'à 10'000 mm d'eau, et je l'utilisais sur un tapis de sol assorti, lequel couvre aussi l'abside : c'est plus pratique pour ne pas traîner trop de saletés dans la tente intérieure, et ça limite un peu la condensation quand on dort sur de l'herbe. Ma Hilleberg Anjan a un sol étanche à 5'000 mm d'eau + tapis de sol idem sous la chambre + couverture de survie réutilisable sous l'abside. Ces 2 tentes ont subi des nuits d'orage avec averses abondantes au point que la tente trempait dans des flaques d'eau. Avec la Hilleberg, pas de souci avec le double toit ni sur les côtés, mais le sol était un peu humide sous le matelas au petit matin ; aucune infiltration dans la Exped, à condition d'enduire les coutures du double toit de SilNett ou produit équivalent après réception, et de la tendre correctement.
Seuls petits reproches à la Exped Vela : pas facile de bien tendre le toit sans qu'il touche la chambre ; mais ça va si on sépare les mini-mousquetons à chacun des 2 bouts pour mettre 2 sardines légèrement décalées au lieu d'une commune. Noter une limitation : cette tente s'affaissera sous une chute de neige. Et elle devient vite basse de plafond quand on s'écarte du centre, mais ça ne m'a pas gênée.
Un gros avantage assez unique de cette tente Exped Vela : aucune fermeture-éclair sur le double-toit, donc un point faible classique supprimé ! On ouvre/ferme en faisant coulisser le toit le long de l'arceau (le fourreau est assez large).
Seuls petits reproches à la Hilleberg Anjan : zip fragile qui a tendance à accrocher un peu dans la partie courbe en haut de la porte du double toit (NB: la forme de l'ouverture a changé sur les modèles récents, c'est peut-être mieux), et textile du double toit un peu plus bruyant dans le vent.
Pour info, j'avais aussi voyagé une fois avec une tente 2 p. Vaude Power Ferret UL : c'était difficile de tendre les 2 "casquettes" en bout de tente, et 1 des 2 arceaux principaux a cassé au bout de 3 semaines d'utilisation. Vaude l'a échangé sous garantie, et j'ai vite revendu cette tente d'occasion. En effet, cette rupture résultait, je pense, au moins partiellement d'une conception particulière : les arceaux ne passaient pas dans des fourreaux, il fallait clipser des crochets sur les arceaux pour tendre le toit. Du coup la mise en tension/hors tension au montage/démontage étaient nettement moins progressives que dans mes autres tentes tunnel, et cette manipulation n'est pas particulièrement facile avec des gants. Et puis, il arrive un moment où l'allègement des tentes "UL" se fait au détriment de la solidité...
Tenue au vent
Une bonne tenue au vent est très utile dans le Pamir si vous voulez dormir tranquille. Il y a du vent quasiment tous les jours, ce sont des thermiques assez puissants en fin d'après-midi et soirée.
Même quand j'ai ma tente 2p autoportante (la Exped Venus 2 Extrem que j'avais en Sibérie, car c'est la seule de mes 3 tentes qui puisse résister à une petite tempête de neige), je haubanne toujours, donc a fortiori pour les tentes non autoportantes que j'ai utilisées pendant ce voyage. Les haubans Exped sont difficiles à manipuler avec des gants, mais sont à boucle ouverte : on peut facilement les passer autour d'un objet du type tronc d'arbre ou barrière sans défaire de nœud, c'est bien pratique. Les haubans Hilleberg sont faciles à régler et serrer même avec des gants ; on ne peut pas les passer autour d'un arbre ou d'un poteau sans défaire de nœud, mais il suffit d'avoir quelques mini-mousquetons ou sangles pour se dépanner.
Avec ma Hilleberg Anjan, je craignais un peu d'être gênée par l'espace entre bas du double toit et sol en cas de mauvais temps, mais finalement non : comme on peut coucher aussi bien tête au fond ou côté porte, on peut monter la tente arrière sous le vent même si le sol n'est pas parfaitement plat. Tant que la direction du vent est stable, ça tient bien car l'arrière du toit descend jusqu'au sol (mais pas l'avant, ni les 2 côtés à la fois). J'ai pris l'habitude de planter 2 paires de sardines un peu décalées en longueur aux 2 coins arrière de la tente, pour maintenir un espace suffisant entre double toit et tente intérieure. L'autre solution, installer cette tente avec l'avant sous le vent, pourtant recommandée par Hilleberg, ne me semble pas adaptée par vent fort : la tente a alors plus de prise au vent et celui-ci s'engouffre sous le double toit. J'ai testé une fois, à un col pamiri bien venté : si le vent ne s'était pas calmé en début de nuit, j'aurais démonté la tente pour la remonter arrière sous le vent...
Ancrage de la tente
Pour arrimer la tente, j'avais :
- 2 jeux de sardines : sardines alu en Y 18 cm pour les sols pas trop durs, clous titane 16 cm pour les sols bien durs.
- 4 sardines géantes en U 30 cm et 4 ancres en toile nylon pour les sols très mous (sable, neige, matelas d'aiguilles de mélèzes...)
- quelques sangles pour pouvoir amarrer la tente à un arbuste, à un rocher, à une barrière, à un plot en béton, ou au vélo... Ces sangles très pratiques pouvaient avoir d'autres usages pendant la journée : ceinture, attacher un sac sur le porte-bagage, attacher le vélo sur le toit d'un taxi.
Les clous Ti et les ancres en toile nylon m'ont relativement peu servi, mais j'ai tout utilisé à un moment ou un autre. Il m'est même arrivé une fois de planter un double arrimage des 4 coins de ma tente, dans le Pamir, à un passage de col : pour éviter que le vent arrache un piquet, il était lui-même retenu par une sangle + un second piquet. Vous pouvez voir ce truc pratique et quelques autres dans une petite vidéo du fabricant intitulée "Handling your Hilleberg tent in strong winds".
Moyennant quoi, je n'ai pas vraiment été gênée par le fait d'avoir une tente non auto-portante, même si ça m'a parfois obligée à passer un peu plus de temps sur le choix d'un point de bivouac + montage de la tente. Il faut dire que je voyage à un rythme tranquille, et la recherche d'un coin de bivouac est pour moi une agréable distraction : je suis plus attentive aux détails du paysage pendant cette phase. Cela m'a parfois permis, par exemple, de remarquer des sources dans un tronçon où certains cyclo-voyageurs fonceurs, pourtant passés peu avant moi, disaient qu'il n'y avait pas d'eau... J'avais croisé près de Khorog David et Julia, qui, voyageant à un rythme proche du mien, m'avaient fait la même remarque.
Couchage
Lit
A chacun de voir selon le degré de souplesse de son dos. Je suis passée du matelas auto-gonflant ThermaRest au matelas pneumatique Exped Synmat UL, un petit peu plus confortable, et plus compact une fois roulé. Il est fourré d'un fin duvet synthétique qui rend ce matelas plus isolant que la majorité des matelas mousse ou autogonflants. J'avais bien sûr pris le kit rustines + colle livré avec, mais je n'en ai pas eu besoin (je faisais bien attention au sol avant de monter la tente ! ). J'avais un oreiller gonflable en plus des ersatz habituels (gilet en polaire, serviette,...).
J'ai aussi emporté un accessoire qui a bien amélioré mon confort : un bout de matelas en mousse très fin Exped Evazote découpé à 50cmx1m. Je m'en servais pour envelopper l'oreiller (sinon il glissait sur le matelas), comme sidoushka pendant les pauses pique-nique, ou pour les petites siestes le long de la route quand il faisait bien chaud. Je le rangeais plié en 3 dans le sac à dos très léger non matelassé (25 litres, 280g, étanche), le portage était plus confortable quand je faisais une excursion à pied. La couverture de survie réutilisable qui servait de tapis de sol sous l'abside de la Hilleberg la nuit pouvait servir de tapis de sol pour pique-nique ou sieste pendant la journée.
Literie
Je m'attendais à rencontrer de grandes amplitudes thermiques et un climat plutôt sec : j'ai logiquement privilégié un sac de couchage en duvet. C'était un Yeti sur mesure (165cm) de 870 g dont 500 g de duvet 850 cuin (soit l'équivalent d'une charge de 560 g en longueur "standard" de 185 cm). La marque Yeti est devenue Aura, la gamme a évolué : mon duvet ressemble au modèle Aura - Baza, lui même disparu récemment du catalogue. Le site web de Aura, la nouvelle marque qui succède à Yeti (même adresse en Pologne) ne mentionne pas la possibilité de commander un duvet sur mesure, je ne sais pas s'ils le font toujours. Sinon, voir Cumulus, autre PME polonaise qui propose des produits en duvet de bonne qualité, avec option "sur mesure".
Une spécificité intéressante de ce sac de couchage Yeti : le duvet est compartimenté, mais les compartiments font le tour. On peut donc modifier un peu la répartition du duvet entre "dessus" et "dessous" (dessus = au-dessus du ventre quand on est couché sur le dos). Bon à savoir s'il fait froid et qu'on a un bon matelas. Et même si le matelas n'est pas très bon, d'ailleurs, car entre dormeur et sol, c'est le matelas qui assure l'essentiel de l'isolation, et non le pauvre duvet comprimé.
Ce duvet était très confortable pour moi jusque vers -5°C, en dormant avec chaussettes + collant + pull en laine mérino. Quand il faisait frais mais pas froid, je l'utilisais ouvert, en couette. Sinon, je fermais le douillet sarcophage jusqu'au menton + capuche. Je m'enfilais toujours dans un "sac à viande" pour ne pas salir le duvet ; c'était un sac en soie, plus compact et léger que le coton, et qui sèche plus vite.
A noter, si on a un matelas correct et qu'on ne prévoit pas de devoir dormir par temps vraiment froid, on peut opter pour un quilt. C'est une espèce de couette super-légère, fermée seulement au niveau des pieds. Plus agréable qu'un sac quand on a tendance à se tourner pendant la nuit pour dormir sur le dos ou sur le côté. La plupart des bons fabricants de sac en duvet proposent aussi des quilts.
Cuisine & popote
Réchaud
Réchaud multi-combustible (gaz + essence) bien pratique en Asie centrale. Sur les hauts plateaux du Pamir, il n'y a pas d'arbres ; les plantes combustibles rabougries servent aux gens du coin, ils font des kilomètres pour en cueillir.
J'avais un Primus Omnifuel "ancien modèle", acheté en 2011. J'avais bien pris un "kit entretien" réchaud + pompe cette fois, je n'en ai pas eu besoin. Pendant les 2 voyages précédents, je n'avais pas le kit, et j'ai eu 2 fois un problème :
- fuite dans la pompe à essence : humidifier ou lubrifier le joint en cuir à l'intérieur suffit parfois. Certains se dépannent en bricolant un embout pour mettre la pression avec la pompe du vélo + une valve Schraeder, pas bête !
- j'ai perdu la rondelle plate à 3 pattes, indispensable, qui répartit la flamme au-dessus du brûleur. Et je ne suis pas la seule : j'ai croisé Petra et Franck, 2 motards allemands, qui avaient dû se dépanner avec une telle pièce en tôle fabriquée chez un carrossier. Sur les nouveaux modèles, cette pièce est attachée avec un petit anneau métallique.
Combustibles
En Iran je n'ai quasiment pas utilisé mon réchaud : les Iraniens m'ont bien nourrie. J'ai trouvé des cartouches de gaz à valve compatible Primus MSR et équivalents à Téhéran, dans le centre commercial d'articles de sport sur Vali Asr, tout près de la station de métro Moniriyeh. Paraît qu'il y en a aussi à Mashhad. Cartouches de gaz aussi à Bishkek chez Red Fox / Ak Say. Ce magasin a déménagé courant 2015 de la rue Sovietskaïa à Ibrahimova. A Osh je n'ai pas cherché mais il y en a certainement puisqu'il y a quelques agences locales qui organisent des treks dans le Pamir Alaï. Je n'ai pas vu de cartouches de gaz au Tadjikistan ; une cyclote a signalé sur un forum qu'elle avait vu en 2016 des cartouches de gaz à Dushanbe (boutique de sport avenue Rudaki) et à Khorog (office du tourisme) mais d'autres cyclos ont trouvé le stock vide quelques semaines plus tard.
Au Tadjikistan j'ai trouvé de l'essence correcte, à 92% d'octane, à Khudjand et Dushanbe bien sûr, mais aussi à Qala i Khum, Khorog, Ishkashim et Murgab. En Ouzbékistan où le parc automobile roule plutôt au gaz, j'ai dû faire un plein d'essence à 80%, ça encrasse vite (j'ai nettoyé les injecteurs avec l'aiguille de l'outil fourni avec le réchaud) . NB : en Asie centrale, on peut se dépanner en achetant de l'essence en vrac quand on voit des stands exposant des bouteilles ou petits jerricans en bord de route. Qualité aléatoire.
Je stockais l'essence dans un bidon 600 ml de même marque que le réchaud, rangé dans mon 3e porte-bidon sous le cadre. Comme ça, le contenu de ma sacoche ne sentait pas trop l'essence (juste un peu à cause de la pompe du réchaud). Les cyclistes qui ont un grand cadre peuvent rouler en laissant la pompe dans la bouteille sur le porte-bidon, en l'encapsulant dans un sachet pour ne pas l'encrasser en roulant. J'essuyais toujours le goulot de mon bidon d'essence avant utilisation, pour éviter que poussière et boue qui s'y accumulaient en roulant aillent encrasser pompe et injection.
Méfiez-vous des briquets
La plupart des briquets fonctionnent mal ou pas du tout en haute altitude ( > 3500m), et l'allumage est parfois difficile par temps humide.
- un briquet-torche rechargeable à gaz et à allumage piézo,
- et un briquet à essence et allumage à pierre.
Je les ai bêtement perdus au fil du voyage, et je me suis retrouvée dans le Pamir avec 3 briquets piézo bas de gamme. Aucun n'a marché au-delà de Langar (3000m). Donc malgré les inconvénients pratiques des allumettes ou autres allume-feu "manuels", dorénavant j'en aurai en dépannage.
Vaisselle
Au bivouac, je me contentais de cuisine très basique : il y avait souvent de petits restaus pas chers pour améliorer l'ordinaire à midi.
Mon matériel était donc léger :
- popote titane 0,9 litre avec couvercle à rebord, pouvant servir d'assiette ou de mini-poêle
- cuillère pliante titane, que je préfère finalement à sa variante hybride cuillère-fourchette. Plusieurs marques en proposent : Esbit, Nordisk, Snow Peak, Vargo, etc
- opinel taille 6 ou 7, pour rentrer dans ma petite popote. Très bon compromis entre qualité, légèreté et prix modéré. En Iran et en Asie centrale, les couverts dans les petits restaus se réduisent souvent à une cuillère, donc je gardais un Opinel à portée de main dans ma sacoche de guidon.
- 1 boule à thé, 1 boîte à œufs 2 places en plastique solide (quand j'en avais, je transportais les œufs crus, car ils se conservent mieux crus que cuits), 3 petites boîtes en nalgène (sel, paprika, herbes de Provence), 1 flacon 100 à 200 ml d'huile d'olive (à ranger debout dans la popote pour éviter les fuites), quelques sachets ziploc et quelques sacs nylon étanches légers pour ranger le ravitaillement. Pour l'huile, à la place d'un flacon Nalgene qui avait tendance à fuir, j'ai finalement recyclé un flacon de sirop contre la toux.
- ouvre-boîte pliant ultra-compact. Comme je l'ai oublié à Dushanbe le jour où j'ai réparti les bagages entre les sacoches et celles de ma coéquipière blessée en instance de rapatriement, je me suis dépannée dans le Pamir en utilisant comme burin le solide couteau que j'avais acheté à Téhéran pour remplacer un opinel perdu. Bien sûr, ça a un peu abîmé la lame, mais je ne l'ai fait que 2-3 fois, donc rien de bien méchant.
Ravitaillement
Dans mon stock de bouffe, j'inclus toujours quelques produits consommables sans cuisson, à choisir parmi : fruits secs, lait en poudre et flocons d'avoine ou autre muesli, fromage, poisson en boîte, sarrasin ou semoule de couscous pré-cuit. Bien sûr j'avais aussi des pâtes à cuisson rapide, comme les nouilles "chinoises" instantanées (en Asie centrale ce sont en fait des soupes aux vermicelles russes ou kazakhes),... Quand le contexte et le climat s'y prêtent, j'essaie d'avoir un minimum de fruit ou légume frais (pomme et carotte sont les plus faciles à transporter) et de pain. J'achète parfois un petit bidon de yaourt à boire, mais attention : quand il fait chaud, il fermente plus vite et la pression monte ! C'est ainsi que j'ai du nettoyer ma veste imperméable et respirante dans un ruisseau suite à une explosion de yaourt liquide, par temps chaud dans la vallée de Zeravshan...
Même si je voyage dans des pays où l'hospitalité est telle qu'il est parfois plus facile de se faire inviter que de bivouaquer seul, je transporte toujours un minimum de ravitaillement, pour ne pas vivre aux crochets des habitants. Parfois, quand il m'en reste, je partage des bricoles avec mes hôtes s'ils sont dans un coin démuni (chocolat, fruit ou légume, boîte de sardines,...).
En général, je transporte de quoi me nourrir jusqu'au prochain magasin, plus de quoi faire au minimum une étape supplémentaire pour parer aux imprévus : rencontre ou bivouac de rêve, coup de fatigue, météo pourrie, route coupée par un éboulement... Dans le Pamir j'avais augmenté cette marge de sécurité, car les distances entre magasins sont importantes (3 jours sur la piste entre le corridor de Wakhan et la M41, voire plus si on sort de l'itinéraire direct), et ils sont chichement achalandés.
Eau
Les distances entre points d'eau potable peuvent être relativement longues dans les déserts d'Asie centrale et d'Iran (parfois 50 à 100 km). Dans le Pamir par contre, on trouve souvent de l'eau claire en montagne, sauf 2 tronçons assez secs entre le col Khargush et Alichur, puis entre Karakul et le col Kyzyl Art. En plaine l'eau des ruisseaux est souvent trouble.
Filtre à eau
J'avais emporté un filtre à eau, car les pastilles de type Micropur ne sont efficaces que pour de l'eau déjà claire, et sur la durée, elles attaquent la flore intestinale. Avec filtre, on a très rarement besoin de transporter des réserves d'eau pour plus de 1 jour, parfois 2. J'avais un simple filtre à membrane Sawyer - Careplus Mini dans lequel on fait passer l'eau en comprimant une vache à eau souple. Le pas de vis de ce filtre est compatible avec mes vaches à eau Orlieb, très pratiques avec leurs sangles, et d'un bon rapport qualité/poids.
Il est sans doute plus fragile qu'une pompe à piston + cartouches, et la durée de vie est plus courte, mais c'est bien pratique. ATTENTION : la membrane interne de ce filtre ne résiste pas au gel si elle est mouillée.
J'ai évité de filtrer des eaux trop troubles et je le rinçais régulièrement. Pour filtrer une eau boueuse, on peut pré-filtrer avec les moyens du bord (serviette microfibre, papier filtre à café...). Parfois j'achetais une bouteille d'eau minérale pour économiser le filtre. Pour le rincer, on peut utiliser la seringue fournie (un peu plus grosse que le filtre) pour souffler de l'air ou de l'eau propre, ou coller un bouchon de bouteille d'eau minérale sur la sortie (en vert sur la photo) et faire passer de l'eau propre à contre-courant en comprimant une vache.
J'ai pris l'habitude de filtrer systématiquement après ma 3ème gastro car je soupçonne que, contrairement aux 2 premières déclenchées par de la viande hachée frite à l'huile de coton, elle a été provoquée par l'eau fraîche d'un ruisseau tadjik ; à moins que ce ne soit l'eau servie dans un gîte à Qala-i Khum. Je diluais un peu de Micropur dans ma vache (1 ou 2 pastilles pour 4 litres) seulement quand je devais transporter l'eau pour 2 jours ou que j'étais à proximité immédiate de troupeaux. Sinon je me contentais de filtrer, ou de faire bouillir.
Récipients
- 2 vaches Ortlieb de 4 litres, une noire pour l'eau à filtrer ou non destinée à la boisson, une bleue pour l'eau pure ou filtrée. Dans le Pamir, une vache de 4 litres et une bouteille PET suffiraient, mais j'aime bien me laver chaque jour, et boire beaucoup pour éviter les tendinites. Et pour la traversée du Karakum, 5 litres ne suffisent pas (dans un désert, à + de 40°C, je bois 6 à 8 litres par jour).
- une bouteille PET 1,5 litre (récup eau minérale gazeuse ou soda) dans le porte-bidon grand format.
- un bidon alu 750 ml rangé dans un de mes 3 porte-bidon.
Après mon retour, et pour les voyages suivants, j'ai remplacé le bidon alu qui commençait à fuir par une gourde inox isotherme Laken à double paroi, à bouchon vissé "normal". C'est plus facile à nettoyer, et en voyage, je n'ai pas besoin d'un bouchon spécifique qui permet de boire en roulant. Et puis, quel luxe de pouvoir boire un thé chaud quand il fait froid, ou une boisson fraîche quand il fait chaud ! Certes, pour maintenir l'eau fraîche, on peut se contenter de mettre une gourde non isotherme dans une grande chaussette qu'on maintient mouillée, mais cette méthode de refroidissement consomme de l'eau. Et ça ne peut pas servir à avoir de l'eau chaude par temps froid, ou de l'eau liquide par temps très froid.
Toilette et lessive
En cours de route, je me suis progressivement habituée à faire ma toilette en cours de journée, pas forcément au bivouac. Plein d'avantages : on peut profiter d'un point d'eau ailleurs qu'au bivouac puis d'un bivouac sans point d'eau. On a moins froid quand on se lave par temps frais. Ou inversement par temps chaud, si on repart sans s'essuyer, ça rafraîchit. Ensuite, il suffit de se re-rincer sommairement avant de se coucher si on a transpiré entre la toilette et le bivouac, ça ne consomme pas beaucoup d'eau.
Je lave tout au savon : moi (cheveux inclus), mes vêtements, ma vaisselle. En voyage, je fais souvent de petites lessives (sous-vêtements, chaussettes et tee-shirt), pour ne pas avoir besoin de beaucoup de vêtements de rechange. J'avais aussi emporté une petite boîte cylindrique format pellicule photo 24x36 de lessive en poudre : elle me servait très occasionnellement en hôtel si je voulais laisser tremper un vêtement avant de le laver. J'ai rechargé quelquefois cette petite boîte à partir du stock de lessive de certains de mes hôtes.
J'emporte de préférence du savon de Provence artisanal fabriqué près de chez moi, ou du savon d'Alep bio. J'en emporte un "normal", et un légèrement "surgras" comme shampoing. Ma consommation moyenne est 3 g de savon par douche, plus 2-3 g par shampoing (cheveux courts). Hors sujet, mais pour les voyages courts, on peut facilement couper un savon au poids adéquat. Chez moi, j'ai un petit stock de savons entamés de différents gabarits (c'est plus facile que de découper les savons), dont le nécessaire pour le "kit ersatz PQ" de l'alinéa suivant.
En Iran je me suis habituée à utiliser les douchettes rince-fesse des WC : adopté, j'en ai installé une chez moi depuis mon retour. En Asie centrale, hélas il n'y avait plus de douchette. J'ai fini par remplacer le papier toilette par chiffon microfibre humide + bout de savon (kit stocké dans un sachet ziploc que je gardais facilement accessible) ; je rinçais régulièrement ce chiffon quand le faisais un plein d'eau. Plein d'avantages : pas encombrant, pas de papiers qui traînent au bivouac même quand on n'a pas de briquet en état de marche, et surtout, ça râpe moins que le PQ tadjik de base et c'est plus propre. Ne sous-estimez pas ces détails, importants quand on passe plusieurs heures par jour en selle, surtout pendant les épisodes de "tourista" ou autre gastro.
2-3 petits trucs très pratiques pour terminer :
- pour la petite trousse de toilette : l'anse clipsable qui permet de suspendre la trousse de toilette n'importe où (tube de vélo ou de plomberie, branche,...). Dans cette trousse, je range le savon, si possible pas trop mouillé, dans un sachet léger et résistant que je peux aussi suspendre, grâce à son cordon + un mini-mousqueton, s'il n'y a pas de surface propre pour poser le savon.
- Pour sécher le linge : un hauban de secours, avec la petite pièce servant à le tendre. Avec ce hauban Exped, je pouvais facilement régler la longueur et tendre la cordelette sans faire de nœuds, aussi bien en bivouac que dans une chambre d'hôtel. Et j'avais 4 pinces à linge à armature métallique, solides et très pratiques, de marque Relags (Wäscheklips) ou équivalent. Pas besoin de beaucoup de pinces à linge : en bivouac, je passais mon hauban corde à linge par les trous (manches de T-shirt, jambes de pantalons ou culottes, etc) pour que les vêtements ne puissent pas s'envoler.
- et pour vous mesdames : inutile de trimballer des stocks de tampons ou serviettes hygiéniques, il y a beaucoup plus pratique et écologique.
Pharmacie
Ce qu'il faut emporter dépend beaucoup de la destination, et de l'état de santé ou des antécédents personnels. Certains pays d'ex URSS interdisent l'importation de médicaments contenant de la codéine ou autre dérivés de morphine. Le contenu de ma trousse pharmacie a été contrôlé à l'entrée en Ouzbékistan.
Je n'avais pas de problèmes de santé avant de partir ( ni à mon retour ! ). Les pays où j'allais voyager ont un climat sain, et des conditions d'hygiène plutôt correctes. Je savais aussi que le réseau d'eau n'est pas très fiable en Ouzbekistan et au Tadjikistan, et que même en cas de besoin, j'aurais du mal à trouver des médicaments dans le Pamir.
J'ai consulté mon médecin-traitant avant de partir, pour qu'il m'aide à faire le tri. Mon généraliste ne pousse pas à la consommation en médicaments, il m'a donné des conseils personnalisés et très pragmatiques. Je suis donc partie avec une trousse relativement légère, et les seuls produits qui m'ont manqué en route, j'ai pu les acheter sur place, pour soigner mon rhume en Iran (dont un délicieux sirop contre la toux à base de thym).
J'avais emporté, en petites quantités (souvent juste des plaquettes ou bouts de plaquettes plutôt qu'une boîte complète) :
- un antalgique (paracétamol), un anti-inflammatoire (ibuprofène), un peu d'aspirine à croquer, un antibiotique large spectre (amoxicilline). Je n'ai pas eu besoin de l'antibiotique. J'ai consommé tout mon ibuprofène, et j'ai donné quelques comprimés de paracétamol à des hôtes démunis dans le Pamir tadjik.
- pour "tourista" ou autre gastro : un antiseptique intestinal, un antispasmodique, un anti-diarrhéique. J'ai consommé tout l'antiseptique (3 épisodes de gastro, 2 causés par de la viande hachée et 1 par de l'eau contaminée je pense), mais j'ai renoncé à utiliser l'anti-diarrhéique qui ne fait que constiper sans traiter la cause : je préfère gérer des arrêts d'urgence en bord de route plutôt que pédaler ventre ballonné. Et par chance je n'ai pas eu besoin de l'antispasmodique.
- pour les petits bobos : un antiseptique pour plaies superficielles (Betadine gel), 2-3 dosettes de collyre, du sparadrap à découper, une bande de contention, quelques compresses de gaze stérilisée, un petit tube de crème pour les brûlures superficielles, 2-3 pansements de type "deuxième peau" pour ampoules.
- pour les piqûres d'insectes : un tube d'anti-histaminique (Apaisyl) et mes comprimés sur ordonnance à cause de mon allergie aux piqûres de guêpes (anti-histaminique + corticoïde). Une pince tire-tiques.
- quelques comprimés de Diamox (traitement d'urgence en cas de "mal aigü des montagnes"). Je n'en ai pas eu besoin, mon acclimatation à l'altitude s'est faite en douceur, et j'étais déjà montée plusieurs fois au-dessus de 3000 à 4000m les années précédentes.
- un petit tube de crème solaire + baume pour lèvres, mais j'ai préféré utiliser les techniques locales plutôt que de me tartiner : chapeau, foulard ou buff, vêtements couvrants légers et clairs. Comme ça, on est moins poisseux le soir.
J'avais quelques petits ustensiles qui auraient pu être dans une trousse de toilette : ciseaux, pince à épiler (je devrais plutôt dire pince à épiner), épingle et fil à coudre, fil dentaire ou mini-brossette à dents. Simplement, je ne mettais dans ma trousse de toilette que ce dont j'avais besoin sous la douche (savon, chiffon microfibre, peigne, brosse à dent et dentifrice), pour avoir une petite trousse de toilette facile à suspendre n'importe où.
En voyage, je n'ai eu besoin que 2 fois de soins, les 2 fois chez un dentiste. A Téhéran, aucun problème, les cabinets dentaires sont bien équipés, les dentistes bien formés, et le consulat français m'avait donné une petite liste de dentistes francophones ou anglophones.
Au Kyrgyzstan, c'était plus rustique. Je ne sais pas si mon dentiste à Grenoble aurait pu sauver la dent, mais bon, elle a été extraite avec mon consentement (en russe, c'est comme ça que j'ai appris qu'un bridge en russe, ça s'appelle мостик), sous anesthésie, pour un tarif défiant toute concurrence (environ 15€)... Et contrairement à ce que je craignais, l'hygiène du cabinet m'a semblé très correcte : le dentiste et son assistante portaient gants, masque, charlotte et surchaussures, il y avait des surchaussures jetables pour les patients, et les instruments étaient stérilisées à l'alcool et/ou au four. Pour les problèmes plus sérieux, comme la méchante fracture suite à la chute de ma coéquipière, le plus sûr est d'avoir une bonne assurance : Inter Mutuelles Assistance est efficace pour gérer un rapatriement sanitaire.
Vêtements
Première et deuxième couche
Rien de très original. Je portais des sous-vêtements et pulls "techniques" en fibres naturelles pour ne pas prendre de mauvaises odeurs : T-shirt léger en soie (enfin, mélange soie mérino coton) par temps chaud, laine mérino par temps frais ou froid, en superposant au besoin différentes épaisseurs. J'avais des chaussettes et des pulls en mérino de 3 épaisseurs différentes (2 très fins, 1 moyen, 1 chaud), plus un collant. Je portais un pantalon ou un bermuda de rando, et un mini-cuissard cycliste dessous (voir page "Equipement vélo"). Je recommande de tester les slips sur au moins une journée de vélo avant de partir, pour éliminer ceux dont les coutures peuvent causer des inflammations très désagréables.
Couche externe
Ma veste Bergans Cecilie et mon surpantalon Vaude Yaras étaient tous deux confortables, imperméables et assez respirants, et, je trouve, de bon rapport qualité/poids. J'ai bien apprécié ma petite doudoune sans manche au bivouac, en fin d'hiver ou en haute altitude.
Mes chaussures à cales SPD (voir page "Equipement vélo") prenaient l'eau par les semelles (partie non couverte par les surchaussures). J'ai parfois eu froid aux pieds au début, malgré le remplacement de la semelle intérieure d'origine par une dite "hiver", mais pas très épaisse car il n'y a pas beaucoup de place libre dans des chaussures de vélo à la bonne pointure. Mes moufles d'hiver 3 doigts "imperméables" ne tenaient guère plus d'une heure sous une pluie battante ; une prochaine fois j'essaierai autre chose (gants laine + surgants 3 doigts en goretex renforcé 3 couches ? ) .
J'ai renvoyé une partie de ma garde-robe d'hiver par colis postal en avril. Plus tard dans le Pamir, mes gants laine+polaire Black Diamond Woolweight (disparus du catalogue) et les surgants 3 doigts Chiba étaient suffisants. Je n'ai même pas eu à les utiliser souvent : ça tombe bien, je crains que ces surgants légers s'usent vite.
Accessoires indispensables
- Mes lunettes de soleil à verre polycarbonate photochromique et polarisant étaient confortables, de bonne qualité optique, et assez enveloppantes pour me protéger du vent et de la poussière. Juste un petit inconvénient : verres polarisants non compatibles avec un viseur électronique d'appareil photo, donc je devais relever ou baisser mes lunettes pour prendre une photo. Mais je préfère quand même les verres polarisants. D'ailleurs, j'utilise souvent un filtre polarisant sur mon objectif photo.
- Chapeau et buff m'ont bien servi pour me protéger du soleil en Asie Centrale : soit pour moins me déshydrater dans le désert, soit pour ne pas prendre de coup de soleil en haute altitude. Le buff m'a aussi servi de masque anti-poussière sur certaines étapes.
- En Iran, sur la route un gilet fluo taille XL me tenait lieu de "manto" cache-fesses, et je mettais un buff assorti ou un chapeau léger sur la tête. En ville j'avais une chemise longue en coton et un foulard léger.
Accessoires non indispensables que j'ai toujours dans mes bagages
- un appareil photo pas spécialement compact, choisi pour la qualité de son optique. J'ai pas mal allégé ce poste dans mes bagages, puisque je suis passée en 20 ans du sac avec 2 boîtiers réflex + 4 objectifs fixes + un zoom + un stock de pellicules, à un seul boîtier numérique de type "bridge expert" équipé d'un zoom haut de gamme + des cartes mémoire et quelques batteries de rechange. Enfin, il serait plus juste de dire que c'est un excellent zoom équipé d'un boîtier. C'est un Leica V-Lux1, qui n'est plus produit ; il a depuis été remplacé par le Leica V-Lux5. Il existe des appareils similaires comme le Panasonic FZ1000 ou le Sony RX10, équipés d'un zoom respectivement Leica ou Zeiss. Mais une bonne partie des photos de ce blog sont prises avec... mon smartphone, acheté pour ce voyage (je n'en avais pas jusque là) car je n'emporte ni ordi ni tablette qui permettrait de récupérer les photos et les mettre en ligne. Avec un minimum d'entraînement, vous devriez pouvoir reconnaître quelles sont les photos issues du vrai APN, ajoutées sur le blog après mon retour
- un petit lecteur mp3 qui fait aussi récepteur radio, dont j'ai changé les écouteurs pour avoir une meilleure qualité de son. On trouve d'excellents petits écouteurs intra-auriculaires chez AKG, Sennheiser, Shure ou GradoLabs.
- un monoculaire compact qui m'aide à repérer les chemins ou les coins de bivouac (y en a de très bien chez Zeiss ou Leica).
J'avais aussi emporté 2 petits livres de poche bilingues français/russe et une liseuse. La liseuse a rendu l'âme (écran fendu sous la pression du ravitaillement entassé dans les sacoches) alors que je n'avais lu que 2 ou 3 des livres que j'y avais téléchargés
Souvenirs ou autres objets (devenus) inutiles
Je ne transportais pas de souvenirs, je les postais chez mes parents ou mon frère. J'ai aussi expédié une partie des vêtements d'hiver une fois le printemps bien établi, puisque je devais rentrer au bercail avant fin août. J'ai ainsi posté, au cours de mes 3 voyages entre Iran, Russie et Asie centrale, pas loin de 20 colis : voir page Cartes SIM, internet et colis postaux.
Publié le 2 fév. 2017 par Moi