28 avr. 2015

Petite escapade sans vélo

Abyaneh

Je me suis échappée de Téhéran en abandonnant mon vélo chez un de mes hôtes. J'ai fait en bus puis en savari un bout de route que j'avais faite à vélo l'an dernier, entre Kashan et Abyaneh.

Siavash Ghomayshi : "Goli Jan"

Abyaneh. En tenue traditionnelle sur le seuil d'une boutique J'ai revu en passant le grand centre de centrifugation d'uranium de Natanz, mais depuis un taxi sur l'autoroute 7, on voit beaucoup moins bien l'entrée du centre et les nombreuses batteries de lance-missiles sol-air qu' en passant à vélo sur l'ancienne route 665.

Autres différences induites par le mode de transport : j'ai dû payer un ticket d'entrée pour accéder au village d'Abyaneh, et surtout, cette fois je n'ai pas été contrôlée 4 fois en 20 km avec fouille au dernier point de contrôle.

L'an dernier, mon passage dans cette zone très sensible fut un grand moment de mon voyage. La police m'avait autorisée à passer là, mais le message était clair : sur cette route, pas d'arrêt, pas de GPS, pas de photo. J'avais donc sagement résisté à la tentation de prendre des photos-souvenir des batteries de lance-missiles, bien visibles, disséminées de part et d'autre de l'ancienne route, et j'ai bien fait : en sortie de zone, lors du dernier des 4 contrôles, un pasdaran (les pasdaran sont les corps d'élite de l'armée iranienne, sous contrôle direct du Guide suprême) m'avait fouillée et avait vérifié que je n'avais pas pris de photos, en visionnant non seulement ce qui était enregistré dans mon appareil-photo numérique, mais aussi le contenu de la carte-mémoire qu'il avait dénichée dans la pochette de ma petite réserve d'argent liquide...

Abyanei

Abyaneh est un pittoresque village de montagne aux façades en terre rouge, où les vieux du village portent une tenue traditionnelle particulière : robe aux couleurs vives et fichu à fleurs pour les femmes, larges pantalons pattes d'éléphant pour les hommes.

Boulangerie d'Abyaneh. Tandoor e nan.

J'ai rendu visite à Sharareh, que j'avais rencontrée l'an dernier. Sharareh et son mari Saeed ont décidé il y a 12 ans de quitter un appartement confortable dans les quartiers nord de Téhéran pour venir élever leurs 2 enfants à l'air pur, dans une vieille maison où il n'y avait initialement même pas l'eau courante.

Le village n'était pas seulement à l'abri de la pollution, il était aussi bien plus calme : les habitants ont toujours refusé, même pendant la période la plus dure de la Révolution Islamique, qu'un poste de police ou une caserne de "Gardiens de la Révolution" (les fameux pasdaran) s'installe à Abyaneh. Le frère de Sharareh, également révolté par la répression à l'égard des femmes et des manifestants, avait quant à lui émigré en Allemagne la même année.

Cour de la petite école d'Abyaneh. Une classe mixte, et les filles jouent au foot pendant la récré.

Sharareh et Saeed retourneront habiter Téhéran l'an prochain car leur aîné va entrer au collège. Sharareh constate avec regret qu'Abyaneh se vide progressivement. Le week-end il y a plus de touristes que d'habitants, et il n'y a plus que 19 enfants à l'école du village.

Leçon de calcul dans la petite école d'Abyaneh

27 avr. 2015

J-12

Voilà, les dés sont jetés. Ma demande de visa turkmène est déposée. A l'heure d'ouverture, on a attendu que le personnel finisse de laver le gros 4x4 blanc du consul et 1/2 h après, c'était fait.

Dang Show : "Midnight in Tehran"

Téhéran, parc Ob e atash Je n'aurai que 5 jours, du 9 au 13 mai. Mon visa devrait être prêt à Mashhad dans 6 à 10 jours. Je croise les doigts pour que ce ne soit pas 11, parce que ça tomberait pendant un week-end, et dans ce cas je ne pourrais pas récupérer le visa avant le 10 mai, ce qui ne me laisserait alors que 3 jours pour traverser le Turkménistan...

Pour l'itinéraire, les indications écrites sur le panneau d'affichage du consulat (seul poste frontière de sortie possible : Farab) et celles données oralement au guichet (pas de problème pour sortir par Konye Urgentch) sont contradictoires. Je ne sais pas à quoi me fier, je verrai en récupérant le visa. La seule certitude, c'est que ce sera la course contre la montre de Mashhad à la frontière ouzbek, je ne pourrai pas tout faire à vélo.

Pique-nique en soirée sur la colline du parc Koohsar, dans le nord-ouest de Téhéran

A part ça, j'ai squatté un peu l'ordi de mon hôte hier soir. J'ai voulu faire une sauvegarde des "vraies" photos, celles que je prends avec mon appareil photo, pas avec le smartphone. Mais dès le début du transfert, la souris s'est coincée pendant que mon hôte était au boulot (il travaille souvent de nuit, il gère des serveurs VPN, illégaux en Iran). Je pense que vous devrez attendre mon retour pour les voir...

Vendeur de kebabs à l'entrée du parc Koohsar

26 avr. 2015

Etape 4 : visa turkmène

Devant le bazar central de Téhéran

4ème étape de ma série de démarches administratives à Téhéran : le visa de transit turkmène. J'ai pris le temps hier de refaire une photocopie de mon passeport et de mes visas iranien et ouzbek, mais en couleurs, parce qu'un voyageur mentionne sur son blog que le consulat turkmène n'avait pas voulu de ses copies en noir & blanc.

Mollah, hodjatoleslam, ayatollah, imam ?

Je suis arrivée la première devant le consulat turkmène ce matin (le dimanche ce n'est ouvert que de 9h30 à 11h). Je commence à m'acclimater à Téhéran, j'y suis allée à vélo ; c'est à moins de 4 km de chez mon hôte. Et là, j'aperçois une affichette A4 à moitié décollée sur le volet : consulat fermé du 26 au 27 avril. Zut !!!

Joueurs d'échec dans le sqaure Vali Asr

3 autres demandeurs de visa, Iraniens ou Turkmènes, arrivent. Le vigile leur montre l'affichette, mais ils vont quand même sonner à la porte : ils veulent juste récupérer leurs visas. Un type avec un bras cassé (je ne sais pas si cette particularité était dans la fiche du poste) entrouvre, dit quelque chose, referme, puis ouvre le petit volet du guichet des visas. Un couple de de tandemo-voyageurs italiens arrive aussi, pour prendre les formulaires de demande de visa. Après nous avoir demandé d'attendre pendant un certain temps, monsieur bras-cassé finit par nous expliquer que le consul ne sera pas de retour avant la fermeture , donc il faut revenir demain pour déposer nos demandes de visa...

Téhéran. Sadr expressway.

Je prends congé de Stefanie et Alessandro, les tandémistes italiens qui partent petit-déjeuner pendant que je vais me livrer à une autre occupation palpitante : poster un colis pour la France. Je renvoie une partie de ma garde-robe d'hiver, désormais inutile. Je passe au total près d'une heure à 7 guichets successifs pour savoir à quels guichets aller, retirer un carton, remplir le bordereau d'envoi en 3 exemplaires, faire peser et contrôler le carton, remplir les étiquettes avec les adresses expéditeur + destinataire en 2 exemplaires, payer, puis faire affranchir une lettre.

Trio Chemirani + R.Garcia-Fons : "Oryssa"

Terrasse de café dans un parc de Téhéran Pour patienter jusqu'à l'épisode suivant, je vous mets un peu de musique. Le trio Chemirani, ce sont 3 percussionnistes iraniens, le père et 2 fils, qui vivent en France. Ils jouent aussi bien de la musique traditionnelle iranienne que du jazz, dans de petits ensembles à géométrie variable, souvent avec d'autres artistes traditionnels d'un peu partout dans le monde.

Parc Koohsar, sur les hauteurs au nord-ouest de Téhéran

24 avr. 2015

Compte à rebours

Darband, banlieue nord de Téhéran Ça y est, j'ai mon visa ouzbek, mais contrairement à ce que j'avais espéré d'après une info de l'agence Stantours, pas possible d'avoir la moindre souplesse sur les dates. J'avais demandé 30 jours dans une période de 40 jours. J'ai obtenu 30 jours dans une période de 30 jours, pas un de plus. Je devrai donc être ressortie d'Ouzbekistan au plus tard le 5 juin, et y entrer au plus tôt le 7 mai.

J'ai raté le doublé consulats ouzbek + turkmène le même matin, je déposerai ma demande de visa de transit turkmène après le week-end, c'est-à-dire dimanche 26 avril.



Mohsen Chavoshi : "Sang-e sabour", album Santouri

Téhéran Elahyeh. Un matin presque sans smogg.

Et comme entre temps David, le cylo-voyageur suisse de Tabriz , m'a dit que le consulat turkmène lui avait demandé 10 jours de délai pour son visa de transit, je n'aurai probablement pas mon visa turkmène à Mashhad avant le 6 mai.

Maquette de l'arche Azadi dans le parc Bagh-e Shemron

Et tant que je n'aurai pas ce visa, je ne saurai pas si je suis autorisée à transiter par Ashkabad - Konye Urgentch, ou si je dois suivre l'itinéraire plus direct Sarakhs - Farab. La différence de kilométrage entre ces 2 options correspond à plus de 4 journées de pédalage, en partie en Iran, en partie au Turkménistan. Bref, selon le bon vouloir du consul turkmène, je vais devoir foncer en taxi sur certains tronçons et/ou raccourcir mon séjour ouzbek.

Téhéran. Bocaux de safran au bazar Tajrish.

Terrasse de café dans le parc Bagh-e Shemron En attendant je traîne encore un peu à Téhéran, en squattant chez Ali (celui de la vodka à la framboise de Badab e Surt) ou de nouveau chez Delila. Delila m'a fait visiter le parc Bagh-e Shemron, où on peut flâner entre arbres, terrasses de café, et reconstitutions à petite échelle des principaux monuments d'Iran.

J'ai fait pas mal de photos d'élégantes Iraniennes pour montrer que bien souvent, leur hijab n'a rien à voir avec le tchador noir des clichés sur l'Iran, ni avec la capuche des photos d'identité (capuche appelée maghneh, obligatoire pour les fonctionnaires pendant leurs heures de service, et les élèves des écoles et universités publiques).

Bagh e Shemron, Téhéran

Mais cette collection est sur la carte mémoire de l'appareil photo. J'en transférerai quelques-unes plus tard, promis.

23 avr. 2015

Alborz 4 et Caspienne bis

Rastak : "Sanin yadgarin" (album Miane Khorshidhaye Hamishe)

La végétation change vite en descendant vers la Caspienne La végétation dans la région du Mazandaran devient de plus en plus verte et épaisse à mesure qu'on s'approche de la Caspienne.

Température et hygrométrie varient beaucoup lors de ce parcours.

Mazandaran. Un peu en amont de Kyasar. En 2 ou 3 journées de vélo, on passe du désert à une forêt touffue et même aux rizières.

Mazandaran. Près de Sari (côte Caspienne)

L'Iran importe une bonne partie de son riz d'Inde, mais le riz des bords de la Caspienne, plus parfumé et plus fin, est très apprécié des gourmets iraniens, et des gourmets cyclotouristes aussi, bien sûr.

Approche de la côte Caspienne. Rizières peu avant Sari.

Damavand (5630m) vu de Téhéran, un matin sans smogg Entre l'effet de la Caspiennne et celui de l'altitude, j'ai souvent des écarts de 20 degrés au cours d'une même journée. Y compris avec un bel exemple d'inversion en descendant de Kyasar (1200m, 33°C à 11 h du matin) à Sari (bord de mer brumeux, 16°C deux heures plus tard).

Mon 4ème passage de la ligne de partage des eaux Caspienne / Golfe Persique, je l'ai fait dans un bus Sari - Téhéran, et en grande partie de nuit. Je n'ai donc pas vu de près le Damavand, point culminant de l'Iran, que j'avais aperçu depuis Téhéran un matin où l'air était plus clair que d'habitude.

Badab e Surt

Badab e Surt, arrivée en milieu d'après-midi

Mohsen Chavoshi : "Shirmarda", album Man khodeh aan sizdaham

Badab e Surt est un site produit par les dépôts d'une source d'eau gazeuse, tiède et ferrugineuse. C'est perdu en haut d'une vallée accessible par une piste non asphaltée, avec 2 km de "poussage" du vélo en fin de parcours. Mais ça vaut le coup de transpirer un peu pour voir ça.

Badab e Surt. Après-midi.

J'y suis restée presque une journée complète pour profiter des éclairages au coucher et au lever du soleil (oui, j'ai utilisé la fonction "alarme" de mon téléphone mobile).

Badab e Surt en début d'après-midi. Touristes iraniens.

J'espérais pouvoir profiter du site désert le soir pour faire ma toilette à l'eau gazeuse mais en fin de journée il y avait un petit vent frais, et surtout, j'avais des voisins.

Badab e Surt au petit matin.Détail.

Ali et Milad sont montés de Téhéran en 4x4, m'ont aimablement demandé si je n'étais pas gênée par le son de leur autoradio, et m'ont invitée à partager une soirée agrémentée par diverses substances illicites, dont une vodka à la framboise faite maison pas mauvaise du tout.

Badab e Surt. Tôt le matin.

Les loups du Mazandaran

Figurez-vous que les loups m'ont gâché un bivouac et que j'ai failli passer une nuit à un poste de police...

Trio Chemirani + O.de Suza : "Flamenco mar"

Vallée d'Orost, Alborz central.

En effet, 2 ou 3 petits cols après le bivouac précédent, je suis arrivée en fin d'après-midi à la bifurcation conduisant vers Badab e Surt, but de mon excursion. A ce carrefour, en entrée de village, la police a installé un barrage, et vu l'heure tardive, le flic de service ne veut pas me laisser m'engager sur la route transverse. Il s'efforce de m'expliquer que c'est dangereux de bivouaquer dans la montagne environnante à cause des loups. Je fais semblant de ne pas comprendre, bien que ce brave policier était très suggestif quand il mimait le loup. Mais le policier insiste : il arrête les voitures et en trouve assez rapidement une dont les passagers avaient appris l'anglais ; il leur demande de me traduire ce qu'il me disait.

Un village de la vallée d'Orost, province du Mazandaran

Me voilà bien embêtée : je ne crains pas les loups (quand bien même il y en aurait, il y a suffisamment de moutons en alpage pour subvenir à leurs besoins) mais je ne sais pas si je peux passer outre la consigne du policier pour aller bivouaquer dans la jolie vallée qui me fait envie.

Vallée d'Orost

Dans le doute, j'obtempère, et je monte ma tente dans l'abri en tôle désigné par le policier, entre la route et la caserne.

Mais à peine ai-je fini de gonfler mon matelas qu'un autre policier, plus jeune et parlant anglais, vient me dire que cet endroit n'est pas très agréable (là, je suis assez d'accord), et que je serais mieux dans la maison de la famille du mécanicien qui m'attend là avec sa camionnette.

Kordmir, petit village du Mazandaran

Je plie donc rapidement mon campement et Massi m'embarque jusqu'au hameau voisin Kordmir, où sa famille (sa mère, sa femme, sa fille de 3 ans, et ses 4 frères et sœur) m'accueille chaleureusement.

Le frère cadet de Massi.

La conversation est limitée : personne dans la famille ne parle vraiment anglais, mais Abolfazl, le frère cadet de mon hôte, sort un petit dictionnaire persan/anglais et on arrive à communiquer en combinant des mots-clé. C'est assez ludique.

Alborz 3

Ajam, Mehdi Boostani & Tannaz Zand : "Dare vaz kon"

Semnan, centre ancien

Maison historique dans le centre de Semnan. La famille de Farnoush m'a retenue une journée complète à Semnan pour me faire visiter la vieille ville.

Il reste à Semnan quelques anciennes maisons de notables à l'architecture typique des "villes du désert", avec les pièces d'été au niveau inférieur, des qanats (canaux souterrains ) et des badgirs (tours-cheminées captant ou génèrant des courants d'air).

J'ai ensuite été conviée à un délicieux repas familial chez la sœur de mon hôte. Il y avait du fesenjan, spécialité à base de poulet mijoté avec noix et grenade, et un délicieux dessert genre flanc très parfumé. La journée s'est terminée par un copieux thé (avec petits gâteaux...) chez son cousin.

Sortie nord de Semnan.

Le lendemain, je suis repartie pour 1200 m de montée : j'ai franchi une 3ème fois la ligne de partage des eaux entre Golfe Persique et mer Caspienne, par un col à 2400m dont je chercherai le nom. Route peu fréquentée, paysages variés, et plein de coins tranquilles pour bivouaquer. J'en ai choisi un tapissé de petites touffes d'absinthe, ça sentait bon. Il ne manquait que l'eau courante pour en faire un site de bivouac ***.

Un peu au nord de la ligne de partage des eaux

Si vous avez suivi attentivement les épisodes précédents, vous pouvez en déduire que je franchirai finalement 5 fois cette ligne de partage des eaux : la 4ème fois, pour retourner chercher mon visa ouzbek à Téhéran, et une 5ème fois quand je passerai d'Iran au Turkménistan.

16 avr. 2015

Téhéran - Semnan

La nouvelle du jour, c'est que j'ai traversé Téhéran à vélo et que c'était super !

Vali Asr nord

Chaartaar : "Ghataar", album Baraan toee

Vali Asr sud, gare de Téhéran En effet pour aller de l'hôtel où Delila m'avait déposée (parce qu'elle hébergeait d'autres invités pendant ma dernière nuit à Téhéran) à la gare, j'ai juste eu à me laisser rouler le long de Vali Asr, la plus longue avenue du Proche-Orient : 16 km, 300m de dénivelé descendant, et, cerise sur le gateau, dans un couloir bus tout le long.

Le couloir bus était encombré dans son tronçon central, et il y avait 2-3 gros giratoires, mais globalement c'était facile.

A la gare, on a commencé par me dire que le train Téhéran - Semnan n'avait pas de place pour les vélos mais tout s'est arrangé sans trop de difficulté.

J'ai donc pu embarquer dans un beau train tout neuf à 2 niveaux. A bord, un agent des RAJA (la SNCF iranienne) s'occupe de nous abreuver en eau, thé ou nescafé. Bon rapport qualité/prix : à peu près 3 € les 180 km.

Hall des départs, gare de Téhéran

J'ai été impressionnée par un nouveau changement de climat assez brutal : dès qu'on s'écarte un peu de Téhéran par le sud ou l'est, on arrive dans le désert du Dasht e Kavir.

Confins du Dasht e Kavir

A Semnan j'ai été invitée par l'étudiante en génie électrique qui avait la place juste à côté de moi dans le train. Elle m'a proposé de me présenter à sa tante et son oncle, qui enseignent l'anglais.

Dôme du mausolée de la grande mosquée de Semnan

Au cours du repas familial, on m'a appris que Semnan revendique d'avoir les meilleures aubergines d'Iran. Le qashk e bademjan (spécialité à base d'aubergines, fromage, noix et herbes) était en effet particulièrement savoureux.

Tchaï et autres distractions

Ali Zand Vakili : "Shabhaye Tehran", album Yadi be range emrooz

Les Iraniens aiment bien grignoter avec le thé, ou prendre un thé quand ils grignotent. Il existe de nombreuses sucreries, en géneral très parfumées (pistache, rose, safran, cardamome, cannelle,...) mais on peut aussi opter pour du grignotage plus diététique : on sert souvent des fruits frais avec le thé.

Coupe de fruits

Et même si vous n'avez pas assez faim pour une orange ou une pomme entière, vous aurez du mal à refuser des morceaux de fruits que vos hôtes découpent pendant que le thé infuse... La coupe de fruits inclut souvent de petits concombres, c'est rafraichissant.

Amandes vertes

En avril-mai, on peut aussi grignoter des amandes vertes encore tendres, qu'on mange entières avec un peu de sel.

Sabzi et amandes vertes

Un autre truc qu'on aime bien en Iran, c'est grignoter du sabzi, c'est-à-dire des herbes fraîches, avec le repas : persil, coriandre, basilic, menthe, ciboulette, roquette, poireau, aneth, cèleri,.... sont servis mélangés sur un plateau en même temps que les autres plats.

Square Vali Asr. Joueurs d'échecs.

Enfin, je n'ai pas fait que manger et traîner dans les consulats à Téhéran, quand même. J'ai flâné un peu, en particulier aux abords du square Vali Asr, où les joueurs d'échecs font des parties à une vitesse impressionante. Au fait, le nom allemand et russe des échecs, ça vient du shah de Perse.

Le long d'une rue piétonne face au bazar central de Téhéran

Et bien sûr j'ai aussi flâné au grand bazar de Téhéran, très animé.

Marchand d'oiseaux devant le bazar central de Téhéran

Pas plus de choix qu'à Ispahan, mais le rapport qualité/prix des tapis y est plus intéressant. Avis aux amateurs : si vous voulez passer une commande, je repasserai à Téhéran dans 1 semaine pour récupérer mon visa ouzbek.

Tapis qashqay En attendant, je vais décrocher un peu du wifi et aller visiter Badab e Surt, dans les montagnes entre Téhéran et Gorgan.

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