Karakul, le lac noir turquoise
Par Moi le 22 août 2015, 08h34 - Tadjikistan - Lien permanent
A partir de la descente du col Ak Baytal sur Karakul, j'ai enfin eu du beau temps ! Et les paysages étaient grandioses.
A vrai dire, cette grandiositude est difficile à rendre en photo. De même que la rapidité avec laquelle les éclairages changent.
Faut bien que les cyclistes qui se fatiguent sur la M41 avec le vent de face, en bouffant des nouilles tous les jours, aient un petit avantage sur vous, qui regardez les photos depuis votre fauteuil...
Ak en kyrygze, ça veut dire blanc. Kara, c'est noir ; Karakul signifie "lac noir", mais souvent, il a une belle couleur turquoise.
J'ai presque hésité à me baigner, mais y avait un petit vent frais.
Karakul est aussi le nom du village perdu au bord de ce lac, à 3900 m d'altitude.
On se demande ce qu'il fait là, car à part une source d'eau potable et un superbe paysage, il n'y a vraiment pas grand chose d'attractif.
Le lac est trop salé pour contenir des poissons comestibles, aucun fruit ou légume ne pousse dans le secteur, et l'herbe est trop maigre pour nourrir les yaks qui sont en alpage dans une autre vallée.
Mais il y a une caserne, et 3 maisons ou yourte d'hôte pour les touristes de passage, dont la chaleureuse maison de Saadat avec sa confortable salle de bains (faut juste demander 1 h à l'avance pour qu'il fasse chauffer les bassines à la bouse de yak).
C'est à lui que j'ai donné les quelques médicaments qui restaient dans ma trousse de secours. Et comme je cherchais mes mots pour lui expliquer en russe à quoi servait quel médicament, il m'a dit simplement "Ne t'inquiète pas, ma fille est infirmière à Murgab, elle en fera bon usage".