Mise en jambes
Par Moi le 25 mar. 2015, 19h20 - Iran - Lien permanent
Ma première étape à vélo a été assez courte mais m'a permis de tester les différentes couches de vêtements chauds que j'ai emportés. Je suis passée de 1400m à 2200m, avec un bon vent frais de face.
C'est donc de nuit et pieds presque gelés (le reste, ça va) que je suis arrivée à Kandovan. Et de nuit, comment trouver les gîtes dans un petit village de montagne ?
Eh bien, comme souvent en Iran, pas besoin de stresser. Kandovan est un site touristique avec un parking payant à l'entrée du village. Aussitôt que les 2 gardiens ont aperçu la lueur de ma frontale, ils sont sortis de leur cahute et m'ont invitée à y prendre un thé pour me réchauffer. Grâce aux quelques mots de persan qui me restent de l'an dernier, ils ont compris que je n'avais rien réservé et que je n'étais a priori pas intéressée par l'unique hôtel 5 *. Alors ils ont téléphoné à un ami qui fait gîte, et Ali m'a attendue un peu plus loin.
J'ai donc passé la nuit dans une petite maison troglodyte, pendant que mon vélo dormait dans la camionnette d'un marchand de miel de la rue principale, en bas des escaliers. Le seul inconvénient, c'est que j'ai dû acheter un gros pot de miel avant de repartir le lendemain, et le bourrer dans mes sacoches déjà bien lourdes...
Accessoirement, cette première étape m'a aussi permis de vérifier qu'en Iran, on peut prendre les autoroutes à vélo sur la bande d'arrêt d'urgence. Pas agréable, mais difficile de faire autrement en sortie des grandes villes. Et le jour de Noruz, il n'y avait pas beaucoup de circulation, c'était faisable.
Ah, au fait, pour les Grenoblois, je tiens à préciser : quand je parle d' autoroutes à vélo, en Iran, il ne s'agit pas de pistes cyclables, mais de vraies autoroutes avec mon vélo sur la bande d'arrêt d'urgence...