Le paysage le long de la grande route Nukus - Khiva - Boukhara n'était pas folichon,
et GoogleMaps m'avait fait remarquer que je pouvais économiser presque 20 km sur 200 en coupant par de petites routes le long de la frontière turkmène.
J'ai donc assez rapidement quitté l'A380.
Au lieu de longer le désert du Kyzylkum, on se rapproche de l'Amou Darya qui irrigue le Khorezm.
Une grande et agréable surprise : dans cette plaine agricole irriguée pleine de canaux, où j' ai vu quelques rizières entre les champs de coton ou de blé, je n'ai pas été embêtée par les moustiques. Miracle !
Cette petite route n'est pas bien entretenue et traverse des villages où très peu de touristes passent.
J'étais bien accueillie quand je m'arrêtais pour me ravitailler ou même juste pour prendre une photo le long de la route.
Là par exemple, j'attendais qu'un camion bleu passe sous le grand portique beige avec l'inscription Oq yöl ("route blanche", c'est-à-dire bonne route ou bon voyage en ouzbek).
Mais Aybek, un prof de biologie qui faisait partie d'une équipe de débroussaillage le long de la route (les fonctionnaires peuvent être réquisitionnés pour diverses tâches d'intérêt général), est venu me saluer, a appelé son camarade prof de physique, puis a appelé la prof d'allemand et la prof de math, et une petite marshroutka (un minibus taxi collectif) qui passait par là a déposé des passagers... Et tout ce petit monde m'a prise en photo, alors j'ai fait de même.