Salles de bain le long du corridor

Ishkashim. Entrée du corridor de Wakhan.

Zafartcha : "Беракса"

La route de Khorog à Langar était fatigante mais moins dure que je ne craignais : la route n'était pas tout le long une piste caillouteuse défoncée, en "tôle ondulée" ou ensablée (c'était même plutôt meilleur qu'entre Qala i Khum et Khorog) ; le vent qui se levait en général l'après-midi me soufflait dans le dos ; et les repas que j'ai pu prendre assez régulièrement dans de petites tchaïkhonas ou chez l'habitant étaient meilleurs qu'à Djavchanguz.

Dans une petite tchaïkhana à Bibi Fatima

J'ai même eu droit à quelques morceaux d'aubergine dans le plat de pâtes aux patates chez Nisso et Guenia à Zumgud, et à de la pastèque à Langar. Mais en amont du corridor de Wakhan, dans les petits magasins des villages, le seul fruit ou légume encore disponible était l'oignon.

Lavage de tapis sur la route

Et puis j'ai pu compenser l'absence d'eau courante dans les hébergements par plusieurs bains dans des eaux de source tièdes ou chaudes, à Garm Chashma (littéralement "source chaude"), Avj et Bibi Fatima.

Filet de pêche et baignade dans un bras du Pyanj  peu avant Ishkashim

A Garm Chashma, l'eau chaude a laissé tout autour de sa source un gros dépôt de stalactites diversement colorées, c'est joli. Et touristique, mais ce ne sont quasiment que des touristes tadjiks, d'où le tarif dérisoire de l'hôtel où j'ai pris une chambre et mon repas.

Garm Chashma. Concrétions autour de la source chaude.

Pour les bains dans le bassin chaud en plein air, juste sous la source, il y a alternance hommes/femmes toutes les heures, et tout le monde se baigne à poil.

Garm Chashma. La piscine chaude en plein air.

A Avj, je n'aurais probablement pas vu les bains si l'institutrice du village précédent (Barshor) ne m'avait pas conseillé de faire ma pause de la mi-journée à l'auberge Shodi. La pause s'est prolongée parce qu'Obida, la petite-fille du patron, après avoir vu ma tente en photo sur mon smartphone, était curieuse de voir l'engin en grandeur nature dans le jardin. Obida était même d'accord pour me laisser sa chambre et dormir sous ma tente, mais l'averse en fin d'après-midi a rendu ce plan obsolète (à 5€ la chambre dans l'auberge, j'ai préféré replier la tente avant qu'elle soit trempée).

Obida et ma tente dans le jardin de l'oshkhona Shodi à Avj

Puis le grand-père m'a montré le bâtiment des bains juste en face. Je suis allée me prélasser dans l'eau tiède, pétillante et ferrugineuse. Ici, pas de bassin naturel, mais 2 petits bâtiments (un pour les hommes et un pour les femmes) avec petit bassin à l'intérieur, et un vestiaire où on dépose tout pour se baigner nu.

Enfin à Bibi Fatima, comme à Avj, hommes et femmes peuvent faire trempette, toujours à poil, dans 2 petits bassins, dans 2 maisonnettes adjacentes.

Ruines du fort de Yamchun. Vue du chemin de Bibi Fatima.

Mais c'est à 8 km au-dessus de la route : j"y suis montée et redescendue à pied avec une des 8 filles de Khodesho, mon hôte à Tuggoz (rassurez-vous : son 9ème et dernier enfant est un garçon). Ces 16 km à pied m'ont plus fatigué les jambes que les 160 km à vélo des jours précédents...

Annexes

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