Gorno Badakhshan. Vallée du Pyanj.

Comme son nom l'indique, la région du Gorno Badakhshan (appellation russe), ou Kuhistoni Badakhshan en tadjik, est montagneuse.

Descente versant sud du col Khaburabod

Saïdmuso : "Бадахшон шамоли майда дора"

M41 entre le col Khaburabot et Qala i Khum

On rentre officiellement dans cette "région autonome" du GBAO une petite dizaine de kilomètres avant Qala i Khum quand on descend du col Khaburabot.

Route M41 dans la descente du col Khaburabod sur Qala i Khum, juin 2015

On savoure une grande descente (de 3250 à 1250m) qui nous fait apprécier d'avoir franchi ce col dans le sens nord-sud : en face sud, la "route" n'est pas pire mais elle est encaissée presque tout le long. Ca doit être une fournaise aux heures chaudes, et difficile de trouver des coins de bivouac pour se reposer en chemin.

Qala i Khum

En face, premier petit village après le poste de contrôle d'entrée du GBAO, juin 2015 Au poste de contrôle d'entrée du GBAO, comme aux précédents sur la route, un militaire recopie dans un cahier les indications figurant sur notre passeport et notre visa tadjik. Pas d'ordinateur, tout juste une ampoule qui pendouille au bout de son fil électrique. Une petite pile de copies de passeports traîne sur le bureau.

Qala i Khum. A la fenêtre de l'école.

Rue principale de Qala i Khum et route M41 Avec Hugo et Begonia, j'arrive en milieu d'après-midi à Qala i Khum. C'est un gros village, pas vraiment une ville, mais curieusement on y trouve une supérette bien achalandée y compris en produits importés, et une belle terrasse de restaurant en encorbellement sur la rivière qu'on vient de longer, l'Ob-i-khumb.

Pendant qu'on avale notre plat de plov, on observe la vie au "centre-ville". Les visages sont rarement typés "Asie centrale", on voit des yeux clairs et des cheveux châtains.

Ravito le long de la M41, dans un village entre Rushan et Khorog

Par rapport aux vallées de Vakhsh et Rasht, il y a plus de femmes dans les rues, elles ne portent pas systématiquement de foulard sur la tête, et on en voit même plusieurs qui viennent se restaurer en terrasse à la même oshkhona que nous, en plein mois de Ramadan. Les tenues des jeunes filles sont variées, les jeans, bermudas ou jupes droites cohabitent avec les tenues traditionnelles bigarrées (robe à manches courtes qui descend jusqu'aux genoux, et pantalon léger assorti).

Remontée de la rivière Pyandj

Les Pamiris sont majoritairement des chiites ismaïlis. Leur conception de l'Islam est très ouverte, ils sont considérés comme hérétiques par les sunnites ; leur pratique est souple et relativement progressiste.

Pyanj dans le district de Rushan. Tronçon plus large et calme

Après une nuit dans un gîte bien tenu, mais équipé d'une unique douche et d'un seul lavabo pour l'ensemble des chambres de cette grande maison familiale, nous entamons la remontée de la rivière Pyandj.

Vallée de Bartang vue du pont près de Rushan. Sommets à + de 5300m.

Une nouvelle "tourista" me ralentit, du coup je laisse filer Hugo et Begonia, et Suzette, ma cothurne de Boukhara, me rattrape. Nous roulons quelques jours ensemble.

Montagnes afghanes au petit matin. Le soleil n'est pas encore levé sur la rive tadjike

Suzette a réussi à me faire prendre un rythme adapté au climat : départ à l'aube vers 5h-5h30, longue pause pendant les heures chaudes à la mi-journée, et un petit tronçon en fin d'après-midi pour trouver où dormir.

Débouché de la vallée de Vandj sur le Pyandj.

Ça peut aller du bivouac de rêve avec herbe tendre, petit ruisseau pour la toilette, et belle vue sur l'Afghanistan (mais oui!), à la nuit infernale en bord de route sur la terrasse d'une tchaïkhana sans électricité et infestée de moustiques.

Bivouac **** dans la vallée du Pyanj. En face, l'Afghanistan

Annexes

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