Voilà une vue approximative de l'itinéraire envisagé, artisanalement tracé au pinceau-photoshop. Vous pouvez cliquer dessus pour mieux voir les traits de pinceau. Une vue d'ensemble :
et zoom sur l'Iran et les -stans d'Asie centrale :
En orange sur la carte du dessus, c'est le trajet aller. Train jusqu'à Tabriz, visite du nord de l'Iran pendant 1 mois. Traversée du désert turkmène par Darvaza, avec l'aide d'un taxi ou d'un camion de passage en fin de parcours pour sortir avant expiration de mon visa de transit. En Ouzbekistan, à part au bord de feu la mer d'Aral, je voyagerai plutôt en train : c'est plat, pas rigolo à vélo. Ensuite, le Tadjikistan. J'aimerais y passer 2 mois, et traverser le Pamir jusqu'au Kyrgyzstan.
Mais tout ça, c'est théorique. En pratique, divers plans B successifs sont possibles, pour ne pas dire probables. Si il y a trop de neige dans le nord de l'Iran, je prendrai des vacances plus au sud. Si le consulat turkmène m'impose la route Sarakhs-Turkmenabad, je raterai peut-être Darvaza et je verrai Merv. Peut-être m'échapperai-je à Almaty (1) en fin de visa ouzbek pour demander mon visa tadjik, auquel cas il me faudra un second visa ouzbek si je veux rejoindre le Tadjikistan sans prendre l'avion. Et peut-être que mon visa tadjik ne sera pas prolongé, ou sera délivré sans le permis GBAO (2), auquel cas je passerai plus de temps au Kyrgyzstan (1)...
Quant au retour, esquissé en pointillés, ce n'est plus vraiment le voyage, ce sera le retour au boulot. Selon ma date de sortie du Pamir tadjik, et les délais d'obtention de visa russe et biélorusse, retour en train Bishkek - Moscou - Genève, ou en avion Bishkek ou Osh - Istanbul - Genève.
(1) Kazakhstan et Kyrgyzstan sont les deux seuls -stans où je peux entrer sans visa
(2) ГБАО = Горно-Бадахшанская автономная область : province autonome du Gorno Badakhshan
Voilà, à partir d'aujourd'hui, je suis "en disponibilité", état également connu sous l'appellation "en congé sans solde". Mon passeport est au consulat d'Iran à Paris, et devrait en revenir dans une dizaine de jours avec le premier visa de la collection.
Avis aux amateurs : le site web officiel du consulat d'Iran à Paris donne des infos incomplètes, une attestation d'assurance est exigée en plus des pièces listées pour la demande de visa.
Connaissez-vous Winterspaß auf dem zugeforenen Baikalsee ? Andreas et Waltraud ont publié un résumé vidéo sur leur site. Eh bien, ça me fait envie. Mais l'hiver sibérien, ce sera pour une autre fois, je n'ai pas eu le temps de préparer la logistique adéquate.
Cette fois, je me contenterai de choses plus abordables. Enfin, relativement. Mais la partie possiblement un peu dure du programme sera en fin de parcours : j'aurai eu plus de 4 mois pour me roder d'ici la traversée du Pamir.
RKI, c'est l'abréviation de Русский язык как иностранный , c'est-à-dire russe comme langue étrangère. Utile pour voyager en ex URSS. Et on ne s'ennuie pas avec la grammaire russe... Après mes débuts en autodidacte, puis des cours dans une association culturelle russophile et avec Natalya, ma prof de russe à Grenoble, j'ai consacré mes dernières vacances d'été avant ce voyage à un stage intensif de russe, pour achever mon parcours du niveau survie au niveau B1.
Natalya m'avait donné un conseil judicieux pour ce stage : éviter Moscou et Saint Petersbourg. En effet, dans ces 2 villes, la densité de touristes est suffisamment élevée pour que de nombreux habitants s'adressent aux étrangers en anglais, allemand ou français. Alors que dans le reste de la Russie, on est vraiment immergé dans la culture russe.
Comme j'avais du mal à me décider entre les 2, j'ai passé 2 semaines à Petrozavodsk en Carélie, et 2 à Novossibirsk au cœur de la Sibérie. C'était très bien, à part l'idée de couper en 2 fois 2 semaines. Il y a de bonnes écoles de russe dans toute la Russie. Les profs appliquent généralement la méthode consistant à ne parler que russe pendant la totalité des cours, et ils ont d'inépuisables stocks d'exercices sur les déclinaisons, les adjectifs, les verbes de mouvement,...
Je commençais à ne plus croire à mon objectif de valider le niveau B1, parce que j'avais du mal à comprendre tout ce que disait le speaker aux infos, quand, parfois, le soir, j'écoutais la télé avec Julia, la modeste retraitée qui me louait une chambre. Les autres soirs, on se faisait de petits restaus entre stagiaires internationaux (dans mon groupe, j'étais avec un Français, un Belge, un Suisse-allemand, une Italienne, un couple de Danois, et une Croate clairement avantagée par la proximité linguistique du russe et du serbo-croate), en s'efforçant de parler russe entre nous tant que la bière n'avait pas trop émoussé nos capacités. On avait bien ri en voyant l'air éberlué du serveur le jour où Arno avait pris son air sérieux pour commander un Kokou-Kolou, car en russe, les mots étrangers non russifiés (taxi, métro, Coca-Cola,...) ne se déclinent pas. Enfin, au pot de départ de mon école à Novossibirk, j'étais contente : les profs m'ont remis mon petit diplôme niveau B1, en me rassurant sur le niveau de l'école : "Tu sais, pour bien comprendre les actus à la télé, c'est plutôt le niveau B2".
Novossibirsk se trouve précisément à la longitude du milieu de la Russie. J'avais été impressionnée le jour où des alpinistes russes croisés lors d'une randonnée dans les Monts Fan (nord du Tadjikistan) m'avaient dit que non, ils n'avaient jamais randonné dans le Caucase parce que c'est trop loin. Le Caucase, trop loin pour des Russes ? Ben oui, ils étaient de Novossibirsk. Leur terrain de jeu, c'était l'Altaï et le Pamir. Novossibirsk est déjà 200 km à l'est du point le plus oriental que j'ai atteint en Asie centrale (camp de base du Khan Tengri, à la frontière Kyrgyzstan/Kazakhstan-Chine)...
Ivan Kupala: "Росы", album Радио Награ
Un petit peu de musique pour commencer à se mettre dans l'ambiance. A
Novossibirsk, ce morceau (cliquer ci-dessus ou dans Annexe en bas de page) m'accompagnait chaque matin, quand j'allais, avec mon petit baladeur mp3 dans ma poche, prendre mon trolleybus 13 et mes cours de russe. Je l'avais entendu en début de séjour, dan s une salle du musée des arts populaires, et comme j'étais tombée en arrêt devant la télé qui passait ça en boucle, la gardienne du musée m'avait copié la bande son sur ma clé USB.
A titre indicatif, voilà ci-dessous le paragraphe ci-dessus après un passage français -> russe puis russe -> français dans Google Translate:
Un peu de musique pour commencer votre humeur. À Novossibirsk, cette partie (cliquez sur Application ci-dessous) me ont accompagné chaque matin quand je suis allé avec mon lecteur mp3 peu dans votre poche, prendre mon camion et mes 13 leçons de russe. Je ai entendu le début du séjour dans la salle du Musée d'Art populaire, et comme je suis tombé la télévision avant de passer dans la boucle, conservateur Je ai copié la bande originale de ma clé USB.
et même exercice français -> russe puis russe -> français avec Yandex Perevodčik :
Ton navigateur de musique pour commencer à se mettre dans l'ambiance. A Novossibirsk, ce morceau (cliquer dans l'Annexe ci-dessous), qui m'accompagnait chaque matin, quand je marchais, mon petit lecteur mp3 dans la poche, prendre mon trolleybus 13 et mes cours de russe. J'ai entendu au début du séjour, dans la salle du musée de l'art populaire, et, comme je suis tombée en arrêt devant la télévision, qui s'est déroulé ce cycle, conservateur du musée ai copié la bande sonore sur une clé USB.
Conclusion : pour traduire du russe ou vers le russe, Яндекс se débrouille mieux, mais Google est plus amusant
Ceci est le premier billet. Le blog se lit de gauche à droite, et, grosso modo, de bas en haut si vous affichez tous les articles : ils sont automatiquement rangés par ordre chronologique inverse.
Nigina Amonqulova : "Khush omadi yor"
Pour ceux qui ne me connaissent pas : mon adresse électronique perso ne traîne pas sur la toile, et je n'ai pas l'intention de faire de la pub, ni de raconter toute ma vie sur internet. Ma première motivation en créant ce blog est essentiellement de donner des nouvelles à mes proches pendant mon absence, et de faire voyager un peu, virtuellement, ceux d'entre eux qui n'ont pas la chance de pouvoir prendre 6 mois de congé sans solde. Mais si ça peut intéresser d'autres lecteurs, bienvenue sur ces pages !
Le fait que ce blog est pour moi une activité bénévole n'est pas une raison pour vous autoriser à le piller : le contenu n'est pas libre de droits. Aucune "récupération" du contenu de ce blog n'est autorisée sans mon accord préalable. Seule exception : vous pouvez citer un extrait, à condition de citer la source et d'insérer un lien vers la page en question.
Pour les initiés : pendant le voyage, je me connecterai irrégulièrement à internet (fréquemment en Iran, rarement au Tadjikistan). J'aurai une autre adresse électronique chez yandex.ru, parce que free.fr est bloqué en Iran, et ne sait pas afficher le cyrillique. Je garde mon numéro de mobile, et je pourrai lire mes SMS, mais je n'aurai peut-être pas toujours accès à ma messagerie vocale. Attention : appel vocal 2,9 €/minute ; internet 13,3 €/Mo ; et ce sera hors forfait.
хуш омадед ? خوش آمدی
Pourquoi khush omaded ? Parce que j'ai été impressionnée par l'hospitalité persane lors de mes précédents voyages. "Хуш омадед" , ce sont les 2 premiers mots de tadjik que j'avais appris en 2012. Ca se traduit par Soyez bienvenu(s). La version iranienne est خوش آمدید habituellement transcrite khosh omadid , ou khosh omadi au singulier quand on tutoie l'hôte.